Alors que l’Amazonie vient d’être en partie ravagée par un important incendie, l’espoir d’une reforestation rapide point à l’horizon. Un arbre baptisé Inga serait capable de pousser sur des sols brûlés ou des terrains déforestés.
Depuis le début de l’année 2019, l’Amazonie a été victime de près de 90.000 incendies, qui ont ravagé quelques 7.853 kilomètres carré de forêt. A cela il faut ajouter une importante déforestation en raison du développement de la culture du soja et du palmier à huile. Conséquence : l’Amazonie a perdu près d’un cinquième de sa superficie en 50 ans. Comment permettre au poumon de la planète de retrouver sa superficie perdue ? Telle est la problématique actuelle.
Trouver une solution rapide était un véritable casse-tête jusqu’à ce qu’un arbre soit promu par des programmes scientifiques pour ses vertus particulières. Baptisé Inga, cet arbre serait capable de pousser sur des sols brûlés ou des terrains ravagés par les feux. Il permettrait aussi la renaissance de la flore sauvage en libérant une grande quantité d’azote qui fertilise la terre et favorise la repousse d’autres espèces végétales.
Les marchés locaux de toute l’Amérique latine en vendent
L’arbre Inga compte 300 espèces qui peuvent atteindre une taille maximale de 20 mètres de haut. Parmi les 300 variétés d’arbre Inga, certaines sont considérées comme « une sorte d’arbre miracle » ou de « super arbre ». Elles limiteraient les effets néfastes des feux de forêt et de la déforestation volontaire et constitueraient également une ressource pour les populations locales comme elles produisent des fruits comestibles. Les marchés locaux de toute l’Amérique latine en vendraient. « Les feuilles de l’arbre Inga peuvent être utilisées pour nourrir le bétail et la plante peut être transformée en bois de chauffage », explique le Britannique Toby Pennington, professeur de diversité végétale tropicale et de biogéographie à l’Université d’Exeter, et qui étudie les propriétés de cet « arbre miracle » depuis plus de vingt ans.
Une campagne de soutien pour les agriculteurs qui plantent cette espèce
L’institut brésilien Ouro Verde (« Or vert »), qui a lancé un projet de reboisement avec l’Inga, encourage les propriétaires terriens à faire pousser cette espèce pour créer des couloirs végétaux vitaux parmi la faune locale. La démarche cible les régions particulièrement touchées par la déforestation industrielle.