Cette année 2020 n’a pas été suffisante au niveau des mauvaises nouvelles (catastrophes naturelles, Coronavirus, attentats etc.) ? En voici une autre : avec près de 80 % des habitats naturels en état de dégradation sur ses terres, l’UE doit mieux conserver sa nature dont la destruction a des conséquences sur le bien-être des populations. En tout cas, c’est ce que dit un rapport de l’Agence européenne de l’Environnement.
Ce chiffre est la preuve d’une aggravation du contexte : entre les années 2007 et 2012, il faut savoir qu’environ 77 % des habitats naturels se trouvaient en contexte « défavorable », contre près de 81 % pour ce qui est de la dernière durée concernée (2013 à 2018). Pour résumer, les choses ne vont pas en s’arrangeant, bien au contraire.
Déclin des habitats naturels dans toute l’Europe
Une remise à flot à grande échelle sur le continent européen. C’est en tout ce qu’a affirmé Carlos Romao. Il s’agit d’un des auteurs de l’étude et spécialiste auprès de l’Agence européenne de l’Environnement. En tout cas, cette remise à flot est une véritable obligation pour l’environnement mais également pour le programme de lutte contre le réchauffement de la planète.
Moins de la moitié des oiseaux (près de 47 % exactement) possèdent un statut de conservation « bon » – 5 points de moins en comparaison avec la précédente étude effectuée entre les années 2007 à 2012. Des espèces communes, comme par exemple l’alouette des champs, et des paysages classiques (du type plaines de bruyères), voient leur nombre décliner fortement sur la totalité du continent. Il faut dire que les dangers que l’environnement doit affronter sont nombreux et variés comme par exemple l’agriculture de masse, l’urbanisation galopante, la pollution ou encore la surexploitation des forêts.
Près de 67 000 activités humaines responsables de la destruction de l’environnement
Prenons comme exemple les engrais : ces derniers ont des conséquences négatives sur les petits mammifères tels que par exemple les écureuils ou encore les hamsters. Parallèlement, il y a plusieurs grands défis qui s’annoncent, avec certainement le premier et le plus conséquent de tous : le réchauffement de la planète, qui engendre notamment de longues et lourdes sécheresses.
Sur les six années (2013 à 2018) concernées par le rapport, l’Agence européenne pour l’environnement a dénombré près de 67 000 activités humaines, causes directes de la destruction de la nature dans les 28 pays de l’Union Européenne (en mettant dans le compte le Royaume-Uni).
Il y a tout de même un peu d’espoir !
Point d’inquiétude en plus : les habitats naturels (primordiaux pour les pollinisateurs), essentiels pour notre biodiversité, possèdent un statut de conservation plus dégradé que les autres, met en avant le rapport. Or, il faut tout de même avouer que la totalité du tableau ne se révèle pas être noir. En effet, le statut de conservation des espèces animales est vu comme positif pour près de 27 % de ces dernières. C’est un pourcentage peu haut mais en nette optimisation : quatre points en comparaison avec la période d’avant.
L’autre point positif concerne les efforts de préservation et leurs résultats : les sites naturels gérés par le réseau Natura 2000 de l’Union Européenne sont nettement mieux gardés que les autres habitats. En tout cas, c’est ce que garantit l’Agence Européenne pour l’environnement (AEE). Ces lieux concernent environ 18 % de terres (plutôt stable en comparaison avec 2012) et dix pour cent (quatre points de gagnés) des mers au sein de l’Union Européenne. Enfin, sachez que l’association environnementale Noah, faisant partie du groupe Les amis de la Terre, a fait la demande au début du mois d’octobre que ces pourcentages grimpent à trente pour cent.