Les prédateurs les plus terribles de l’océan sont également la cible de l’activité de l’Homme. Si on se fit aux rapports d’autopsie effectués sur environ cinquante orques, les échanges avec l’être humain sont parfois mortels pour ces dernières.
Les orques s’échouent de plus en plus
Les orques sont des animaux se situant au sommet de la chaîne alimentaire. Ainsi, ces derniers n’ont aucun prédateur direct. Or, elles ont bel et bien un ennemi : l’activité de l’Homme. Afin d’en savoir plus sur le phénomène, des biologistes marins et des experts des orques ont effectué l’autopsie de 52 orques, décédées et échouées entre les années 2004 et 2013 dans des zones définies : il s’agit du Pacifique nord, de Hawaï mais aussi du Pacifique nord-est où neuf orques ont été retrouvées mortes.
Si on se fit aux résultats de ces autopsies, publiées dans le très sérieux Plos One, beaucoup d’animaux sont décédés après avoir rencontré l’être humain. Animal massif et possédant le second plus grand cerveau des mammifères marins, l’orque doit être mieux protégé (comme beaucoup d’autres espèces). Récemment, une sublime orque totalement blanche a été vue au large des côtes russes. Très rare, cette dernière est atteinte d’un souci pigmentation nommé leucisme. La diversité des orques est une réelle richesse et c’est pourquoi il faut faire encore plus pour la sauvegarde de cet être marin fascinant.
Des rencontres avec l’humain pouvant être mortelles
Les causes du décès des orques examinées sont multiples. Or, il y a bel et bien un aspect commun : l’échange avec l’Homme. Ainsi, récemment, une jeune orque est décédée d’une septicémie engendrée par une blessure causée par un harpon. Deux autres sont décédées à cause d’une grande entaille. La cause cette fois-ci ? La collision avec un bateau. Une autre cause de mort constatée est une infection causée par un balisage satellite.
Si on se fit aux dires de l’expert Stephen Raverty, environ 50 % des orques présentes dans cette zone du Pacifique nord-est sont décédées après un échange avec l’être humain. Par contre, pour les plus jeunes d’entre-elles, elles meurent souvent à cause d’une nutrition de mauvaise qualité ou de malformations congénitales.
Orques : une population en danger
À l’heure actuelle, le statut de conservation des orques n’est pas défini à l’échelle de l’espèce. Néanmoins, la population présente au large du Canada, de l’Oregon et de l’État de Washington aux États-Unis est véritablement en danger.
Le coauteur de l’étude sur les orques a donc pointé du doigt les dangers causés par l’Homme pour les orques. Il affirme que même si les blessures ne sont pas causées directement, les causes sont multiples et variées : population de saumons décimée, pollution de la mer ou encore collision avec les navires. Même chose pour les hameçons de pêche. Ainsi, les orques sont tuées dans toutes les classes d’âge. C’est pourquoi il est nécessaire d’en faire plus afin de préserver la population.
Malgré tout, les experts affirment que ce rapport n’est pas complet. En effet, les nécropsies ne peuvent être effectuées que sur des espèces dénichées dans un état adéquat, et même lorsque c’est le cas, la cause de la mort ne peut pas à chaque fois être définie. Néanmoins, cette étude permet de mettre en avant les multiples et variés dangers humains et environnementaux qui touchent ces mammifères marins. Ainsi, ce rapport peut véritablement servir dans un seul but : une meilleure protection pour les orques.