Une nouvelle enquête, apparue mardi 15 juin, dévoile que la planète absorbe un taux extrêmement conséquent de chaleur. En plus, le plus inquiétant, c’est que cela ne s’arrange pas, bien au contraire. Sur les 15 dernières années, le pourcentage d’énergie retenu par la planète s’est vue multiplié par deux !
Réchauffement rapide : d’où vient cette conclusion ?
Afin de parvenir à une telle conclusion, l’équipe de recherche, faite d’experts de la NASA et du groupe National Oceanic and Atmospheric Administration, a analysé ce qu’on nomme le Déséquilibre Énergétique de la Terre. Au final, il n’y a rien de bien compliqué : la planète est ciblée en permanence par ce qu’on appelle le rayonnement solaire, effectuant une absorption d’un part de l’énergie. Or, les lois de la thermodynamique font en sorte que cette énergie y soit ad vitam æternam, et par conséquent elle sera dans l’obligation de s’en aller de ce système. En conséquence, la planète va redonner cette énergie en tant que rayonnement infrarouge.
En théorie, ce bilan est neutre : la planète absorbe autant d’énergie qu’elle en redonne. Au niveau pratique, il y a une petite différence entre ces deux valeurs. Cela veut dire que la planète ne peut pas restituer la totalité de cette énergie : une part demeure par conséquent « piégée ».
La NASA ainsi que la NOAA ont donc coopéré dans le but d’estimer ce DET le plus précisément possible. L’agence spatiale a étudié des renseignements de télescopes dirigés sur la haute atmosphère, tandis que l’agence climatique a effectué le déploiement de tout un réseau de flotteurs doté d’une multitude de capteurs. Au final, les deux groupes ont eu des résultats cohérents : près de 0,3% de l’énergie solaire absorbée par la planète ne parvient pas à s’en aller, à sortir.
Un déficit en lien avec le bouleversement climatique
Néanmoins, le stockage de cette énergie peut se faire d’une unique façon : de la chaleur, ce qui n’est évidemment pas positif par rapport au contexte climatique actuel. Et il s’agit d’une quantité de chaleur extrêmement conséquente. Si on se fit à l’un des auteurs qui a parlé dans le célèbre journal Washington Post, ces 0,3 % traduisent l’énergie de quatre bombes atomiques comme Hiroshima par seconde !
Il n’est guère surprenant que le réchauffement de la Terre se fasse à un rythme effréné sur les quinze dernières années. Néanmoins, nous ne savons pas encore pourquoi. Si on se fit au dirigeant de l’équipe d’experts, le chercheur du groupe Nasa Normal Loeb, il n’y a pas de surprise par rapport à ce phénomène. C’est un mix de différents facteurs naturels, mais également et essentiellement humains pouvant engendrer une multitude cercles vicieux.
Spirales négatives et urgence à agir
L’exemple le plus frappant d’un réchauffement rapide est sans aucun doute celui du réchauffement atmosphérique et de la glace. Vu de l’espace, la banquise et la neige sont des surfaces extrêmement réfléchissantes. Ainsi, elles retransmettent une part conséquent du rayonnement solaire dans l’espace. Cela représente beaucoup d’énergie en moins qui se révélera être absorbée, et changée en chaleur dans le système de la planète.
Néanmoins, à cause de l’activité de l’être humain, tout est bouleversé. Les gaz à effet de serre (notamment) jouent un rôle essentiel dans la hausse de la DET. Ainsi, c’est la température qui augmente et la banquise qui disparaît : il y a par conséquent moins de surface réfléchissante sur la planète. Cette dernière absorbe donc plus de rayonnement, qui va faire monter la température, ce qui aura pour malheureux effet d’effacer plus de banquise. Il y a de multiples exemples de ces spirales négatives dans le domaine du climat.
La solution ? Une action coup de poing et coordonnée à l’échelle de la planète. C’est toute la société qui doit se mobiliser. Si rien n’est fait, la hausse du DET va se faire de plus en plus forte. Hausse de la température globale, augmentation du niveau des océans, dérèglement du climat … Afin d’éviter cela, il faut agir !