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COP 15/Chine : adoption de la « Déclaration de Kunming » sur la protection de la biodiversité

Le panda, symbole de la Chine.

Ph: Unsplash

 

A l’occasion de la COP 15 en Chine, près de deux cents pays ont adopté cette semaine la « Déclaration de Kunming » sur la protection de la biodiversité dans le monde. Ce texte non contraignant annonce un fonds de 200 millions d’euros de la part de Pékin. Une somme loin d’être suffisante, mais qui constitue un bon premier pas pour les associations de défense des espèces en danger.

Organisée du mardi 12 au vendredi 15 octobre 2021 à Kunming, dans le sud-ouest de la Chine, la première partie de la COP 15 a été marquée par l’adoption mercredi de la « Déclaration de Kunming » sur la protection de la biodiversité dans le monde. Près de 200 pays ont porté ce texte initié par la Chine et qui reflète les ambitions du géant mondial concernant la lutte contre la disparition des espèces. Ils ont appelé à agir de manière « urgente et concertée » pour transformer les économies de manière à préserver la nature, ainsi que la civilisation humaine.

Xi Jinping en défenseur de l’environnement

« La déclaration enverra un signal fort, montrant au monde notre détermination à résoudre le problème de la perte de biodiversité, et nos actions plus fortes sur les questions en discussion lors de cette réunion de haut niveau », a noté Huang Runqiu, le ministre chinois de l’Ecologie et de l’Environnement. Le texte de Kunming reprend en partie le concept de « civilisation écologique » du président Xi Jinping, qui a promis la mise en place d’un fonds de 1,5 milliard de yuan (200 millions d’euros) pour soutenir la préservation de la biodiversité.

Au niveau national, le chef d’Etat chinois a annoncé la création de 230 000 km² d’espaces naturels. Cet aire comprend notamment le parc Sanjiangyuan, le parc national des pandas géants, la réserve du tigre de Sibérie et du léopard du fleuve Amour. Plus largement, la « Déclaration de Kunming » s’engage à inverser la perte actuelle de biodiversité et à faire en sorte qu’elle reprenne sa vigueur d’ici 2030 au plus tard.

D’autres pays promettent des fonds

Pour Lin Li, de l’ONG WWF, cette initiative « illustre une volonté politique et ajoute une ambition bien nécessaire en montrant clairement la voie à suivre pour faire face à la perte de biodiversité ». Mais la militante estime qu’« il faut que les gouvernements transforment ces mots en réalité » et surtout qu’ils avancent des financements plus conséquents. C’est ce que pense aussi Georgina Chandler, de l’ONG Royal Society for protection of birds. Pour elle, la somme de 200 millions d’euros est « loin d’être suffisante pour combler l’écart financier nécessaire » à l’atteinte des objectifs. Elle concède toutefois que c’est « un premier pas bienvenu ».

Quelques pays ont promis apporter des financements pour atteindre les 722 à 967 milliards de dollars nécessaires par an d’ici 2030. Actuellement, seulement 124 à 143 milliards de dollars sont injectés annuellement dans cette cause, d’après des chiffres de l’Agence française de développement (AFD). Le Japon a décidé de décaisser 1,8 milliard de yens (110 millions d’euros). Pour sa part, la France a pris l’engagement de consacrer 30 % de ses financements internationaux. Les philanthropes également s’y mettent. En septembre Jeff Bezos et Mike Bloomberg ont annoncé 5 milliards de dollars pour protéger la nature.

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