La pandémie de la Covid-19 a ébranlé le pays depuis deux ans et avec elle le secteur de l’habitat. Longtemps confinés, les Français cherchent désormais à habiter dans un cadre qui favorise le vivre-ensemble. La crise sanitaire a également renforcé leur rapport à la nature et leur souhait d’agir pour la protéger. Ce qui passe notamment par le choix d’une maison ou d’un appartement respectueux de l’environnement. C’est tout l’objet des écoquartiers, ces aménagements urbains pensés pour limiter l’empreinte écologique de l’habitat, tout en renforçant le lien social.
Un écoquartier est un projet d’aménagement urbain visant à intégrer les enjeux et principes du développement durable à l’échelle de la ville ou des territoires. Il doit notamment répondre à des critères de performance environnementale tout en assurant une mixité sociale et fonctionnelle. Ces quartiers durables sont de plus en plus nombreux en France. Le pays en recense actuellement 506. Tout projet d’écoquartier viable obtient une reconnaissance nationale, via le label ÉcoQuartier délivré chaque année par le ministère de la Transition écologique.
La protection de l’environnement au cœur de l’écoquartier
En collaboration avec les collectivités territoriales, les acteurs de l’immobilier porteurs d’un projet d’écoquartier doivent concilier autant que possible les différents enjeux environnementaux dans l’objectif de réduire l’impact du bâti sur la nature. Les caractéristiques d’un quartier durable sont donc nombreuses. Tout écoquartier doit tout d’abord favoriser les économies d’énergie et préserver les ressources naturelles. Les habitations sont logiquement conçues à partir de matériaux bas carbones et biosourcés (bois, liège, paille, chanvre…).
Les énergies renouvelables, facilitées par l’installation de panneaux solaires ou encore celle d’un réseau de chauffage urbain en géothermie, doivent également être privilégiées. Les Portes du Pyla, le quartier durable livré par le groupe immobilier de Patrice Pichet, récemment labellisé ÉcoQuartier, propose par exemple un système de géothermie couvrant 82% des besoins en chauffage et eau chaude. Au sujet de l’eau, son utilisation rationnelle est prônée. La question des déchets fait aussi partie intégrante d’un écoquartier. Sa production est limitée via la collecte sélective et le recyclage. Enfin, chaque projet de construction veille à préserver la biodiversité végétale.
Le lien social comme essence
Les écoquartiers limitent ainsi l’empreinte écologique des habitants et participent à la transition énergétique. Mais les quartiers durables souhaitent aussi offrir une meilleure qualité de vie à ces derniers. Les porteurs de projets s’attachent donc à leur proposer des logements confortables, lumineux et constitués d’espaces extérieurs (terrasses, jardins, balcons). Le tout en offrant un contact direct avec la nature. Afin de répondre aux principes de développement durable, les écoquartiers sont aussi conçus de sorte à entretenir une mixité socio-économique, culturelle et générationnelle.
Sur un même site sont rassemblés des logements étudiants, des logements sociaux ou bien des habitats participatifs et intergénérationnels. Cet aménagement permet de réunir des résidents aux profils sociaux différents qui pourront partager un cadre de vie, échanger et créer du lien social. A la mixité sociale s’ajoute la mixité fonctionnelle. L’aménagement d’un écoquartier consiste aussi à intégrer des entreprises, des commerces, des services de proximité ou encore des équipements de loisirs (maison de quartier, jardin partagé, piscine, conciergerie solidaire, espace de jeux pour enfants…). Ce large panel d’infrastructures permet d’animer la vie du quartier. Tous les résidents peuvent quotidiennement se retrouver autour de ces services, toujours dans l’objectif de créer un contexte propice au lien social.