La centrale thermique de Martigues et le jardin secret de la reconversion

La centrale thermique de Martigues et le jardin secret de la reconversion

6 novembre 2014 0 Par Les Transitions
Si la centrale thermique EDF de Ponteau brûlait encore il y a quelques années plusieurs centaines de tonnes de fioul par heure, elle est aujourd’hui l’exemple d’une reconversion réussie à la fois pour son adaptation à l’exploitation du gaz, bien moins polluant, et pour le processus de protection de l’écosystème environnant qui a accompagné cette transformation.
 
En effet, le programme de modernisation et de reconversion au gaz entrepris en 2008 par EDF au sein de la centrale au fioul de Martigues a permis non seulement de gagner en puissance (de 750 à 960 MW), et d’améliorer son rendement de 57 %, mais également de réduire considérablement ses émissions de CO2. Les poussières et les rejets de soufre ont été remplacés par de la vapeur d’eau au profit d’un exploitation plus propre et plus silencieuse.
Cette transformation aura nécessité plus de quatre années de travaux et le remplacement de la barge par un pipeline souterrain destiné à approvisionner l’installation en gaz. L’occasion de recenser les espèces végétales et animales présentes sur le site de 50 hectares appartenant à EDF et connu sous le nom du vallon des Rénaires.
En collaboration avec la municipalité, le Conservatoire d’espaces naturels régional (Cen Paca) et l’association “Sensibilisation Protection Nature Environnement”, le site fut finalement classé et protégé pour assurer la préservation de la faune et la flore.
“Il y a eu des incidents de pollution, il y a très longtemps, et on ne veut surtout pas garder cette image-là”, explique à La Provence Guillaume Callewaert, directeur général de la centrale EDF. Des considérations environnementales qui auront permis à cette “petite Camargue” de retrouver toute sa richesse et sa biodiversité.
“Lors de la pose du pipe, des mesures compensatoires ont donc été prises et EDF a dû mettre en place un règlement pour protéger ces espèces ainsi qu’une gestion environnementale du site”, précise pour sa part Bénédicte Meffre, chargée de mission au Cen Paca.