Une nouvelle dimension pour la high-tech français
20 janvier 2016A l’heure des transitions, d’un passage d’un modèle économique à un autre, la France tente de plus en plus de faire le choix des hautes technologies, s’appuyant ainsi sur un fort capital humain et un réseau d’écoles et de formations reconnues. La French Tech, organisme rassemblant les jeunes pousses du numérique français, est censée incarner ce renouveau sous l’autorité des pouvoirs publics. De plus en plus, le Label French Tech représente la marque de fabrique d’un esprit très particulier et de plus en plus reconnu.
Plus que tout, ce label prometteur doit parler à l’international, être vu comme une marque de fabrique, sachant mêler expertise, qualité et innovation. Si la French Tech veut rivaliser avec les grands du secteurs, Silicon Valley en tête, c’est surtout qu’elle représente un intérêt politique certain pour les pouvoirs publics. Très récemment, Axelle Lemaire, Secrétaire d’État chargée du Numérique, a choisi d’offrir ce label aux villes françaises les plus prometteuses, capables de promouvoir un tissu de startups engagées dans le numérique. De Bordeaux à Aix-Marseille, en passant par Lyon, Toulouse et Rennes, neuf grandes villes françaises bénéficient aujourd’hui de ce label convoité. Mais pour les pouvoirs publics, le but est d’étendre la marque à tout le territoire national, pour faire vraiment passer la France dans une nouvelle dimension.
Au dernier Consumer Electronic Show de Las Vegas, près de 200 entreprises françaises ont pu promouvoir leur savoir-faire frenchie à l’international, avec pour objectif ambitieux de s’installer durablement parmi les grands du domaine. Et pour y arriver, le gouvernement est prêt à mettre la main à la poche. En tout, la Banque Publique d’Investissement a annoncé vouloir favoriser ce savoir-faire avec 200 millions d’euros de subventions, auxquels s’ajouteront 15 millions d’euros du Secrétariat d’État au Numérique.
A l’étranger, le réseau French Tech devrait ainsi permettre l’octroi de subventions aux jeunes pousses du secteur, l’intégration dans un incubateur et des facilités administratives lors de l’installation à l’international, où les entreprises labellisées réalisaient en 2013 près de 40 % de leur chiffre d’affaires. Un ratio en constante augmentation depuis la mise en place de la marque…