Des nanofibres comme traitement contre les tumeurs malignes

Des nanofibres comme traitement contre les tumeurs malignes

6 novembre 2019 0 Par Laïla Clerc

C’est une innovation assez récente mentionnée dans ChemPlusChem – journal généraliste de chimie – et relayé par Santélog ce 5 novembre, en effet des nanofibres seraient en mesure d’apporter des solutions au traitement des cancers ainsi qu’à la cicatrisation. Une technologie innovante qui a visiblement de l’avenir devant elle. 

 

L’innovation au service de la santé
C’est une de ces technologies innovantes qui a le mérite d’aller dans le sens de la transition, celui de l’innovation utile, celui qui permet d’avancer pas à pas sans dénaturer d’un coup le présent. Technique basée sur de l’électrofilage coaxial, ces nanofibres drainent dans leur sillage une foule d’espoir. Développée par des universitaires de l’Université de Cincinnati, ils permettront entre autres de s’attaquer à des domaines aussi diverses que variés : pansements intelligents, méthode de contraception ou encore comme traitement local des glioblastomes, ces tumeurs cérébrales malignes.
Si le champ d’action parait vaste c’est avant dû au fait des propriétés assez uniques de cette technologie, donnant la possibilité entre autres de combiner ces nanofibres à des agents actifs qui permettront dans le futur de s’attaquer à nombre de pathologies.

Des techniques révolutionnaires aux applications illimitées
Si cet électrofilage inventé en 1902 a de l’avenir devant lui, c’est avant tout grâce aux nouvelles caractéristiques qui lui ont été ajoutées. Des caractéristiques, comme dit plus haut, qui permettront d’entourer un noyau rigide de diverses matières, qu’elles soient souples, flexibles ou adhésives. Outre cet aspect, c’est une imperméabilité de structure qui sera visée avec un ajout de molécules à visées thérapeutiques à l’intérieur même de ces fibres. Sans compter qu’une attribution d’analgésique pourrait même être possible. En somme tout un panel d’applications qui semble sans limites.
En effet, on avance les possibilités de pansements intelligents, qui un peu sur le mode de fonctionnement d’un cataplasme délivreront aussi bien des antidouleurs que des substances thérapeutiques ou anti-inflammatoires. On avance aussi une possibilité de technique de contraception qui elle, serait en mesure de capter et d’emprisonner les spermatozoïdes – sans compter que certaines versions de ces techniques, plus ou moins avancées, permettraient comme les pansements intelligents de diffuser des anti-infectieux pour prévenir les IST. Enfin, et c’est ce dont nous vous parlions en titre, certaines équipes recherchent à l’heure actuelle une possibilité de remplacement des chimiothérapies qui traitent les tumeurs cérébrales malignes, les glioblastomes. Une technique qui consisterait à une exérèse de la tumeur, puis à une application d’une capsule en nanofibres permettant la diffusion du médicament à échelle localisée. Chose qui permettrait des effets secondaires moindres tout en obtenant de meilleurs résultats par une combinaison plus simple des différents traitements possibles.

Une innovation et une foule de questions
Si l’on comprend d’emblée tout ce que ce type d’innovation peut apporter, se posera inlassablement la question de sa date d’application, des possibilités de production offertes et évidemment de son coût. Si de telles questions ne sont pas à l’heure d’actualité pour les scientifiques travaillant sur le projet, certains industriels ont d’ores et déjà flairé la possibilité d’un moteur innovant dans le domaine futur de la santé. Si bien sûr en premier lieu les applications se feront à une échelle moins poussée que ce que la technique permet, fort à parier qu’au fur et à mesure des années, la méthode de l’électrofilage coaxial permette de révolutionner tout un pan des traitements localisés et thérapeutiques. En somme donc, et c’est le point à retenir, l’Université de Cincinnati présente là une innovation utile, une innovation qui permettra là aussi, une transition modérée et durable, dans un secteur où ce type d’avancée traîne un peu à voir le jour.