La question du transport des dindes
21 février 2022Le bien-être animal est un thème de plus en plus sur la table. Ainsi, récemment, le transport des dindes a été un sujet posé sur la table devant le ministère de l’Agriculture. La souffrance animale préoccupe est un sujet revenant de plus en plus chez les jeunes. Il y a peu de temps, des militants L214 se sont servis, devant le ministère, d’une banderole où on pouvait voir « Stop au transport illégal des dindes ».
Les dindes ne seront pas le dindon de la farce. C’est la finalité d’une délégation d’élus écologistes, du groupe politique de la France Insoumise, et de personnes actives de l’association antispéciste L214. Récemment, ils se sont rendus au siège du ministère de l’Agriculture afin de demander des réponses pertinentes par rapport au transport des dindes dans le pays.
Devant l’entrée du ministère, un groupe de militants L214 ont utilisé une banderole où était inscrit « Stop au transport illégal des dindes », avec des clichés de cages dans des camions.
Debout les volatiles !
Ces photos effectuées, selon l’association, à l’abattoir de la ville de Blancafort dans le département du Cher, dévoilent des équipements n’offrant pas la possibilité aux volatiles d’être debout. Ainsi, cela ne respecte pas la réglementation, affirme L214.
Plus d’une année après avoir constaté le non-respect de la réglementation à l’arrivée de camions à cet abattoir, l’association L214 désire obtenir des réponses à ses interrogations jusque-là laissées de côté par le ministère.
Un rendez-vous pour répondre à ces questions
L’association était soutenue par quatre élus de poids. Il s’agit des eurodéputés Caroline Roose et Claude Gruffat (du groupe politique Verts/EELV), de Manuel Bompard (des groupes GUE/NGL, LFI) ainsi que du député Bastien Lachaud (venant pour sa part de La France Insoumise). Deux courriers ont été transmis. Or, aucune réponse n’a été apportée à ces derniers. Caroline Roose affirme que les recevoir aurait été le strict minimum. Or, les élus sont tout de même parvenus à décrocher un rendez-vous en février.
Ils ont abordé le sujet de l’audition de juillet 2021 de la directrice adjointe de l’alimentation Emmanuelle Soubeyran devant la commission d’enquête du Parlement européen sur la protection des animaux durant le transport. Pour rappel, lors de cette audition, une mise en conformité des équipements de transports avait été promise.
Des explications sont demandées
Néanmoins, pendant une deuxième visite dans la ville de Blancafort durant l’automne, rien n’avait été fait. « S’il n’y a pas de soucis, pourquoi ne nous permet-on pas d’aller voir les installations ? », avait déclaré Manuel Bompard, affirmant également que les élus veulent maintenant des « explications claires et pertinentes » du ministère concerné.
En outre, il faut signaler qu’à la fin de l’année 2020, la préfecture du Cher (située à Bourges) avait mis en demeure cet abattoir. Le groupe était même sous le coup d’une suspension d’agrément après une inspection. La mesure avait été supprimée après deux journées, soi-disant utilisées par l’abattoir pour se mettre parfaitement en accord avec la réglementation par rapport à la protection animale. En tout cas, ce sont les dires de la préfecture.