
L’autre Zuckerberg qui n’en peut plus de Zuckerberg
7 septembre 2025 0 Par La rédactionUn avocat de l’Indiana portant le même nom que le fondateur de Meta, porte plainte contre Meta Platforms pour avoir suspendu à plusieurs reprises ses comptes personnels et professionnels Facebook.
C’est une histoire qui pourrait paraître cocasse aux yeux de tout le monde, sauf à ceux du principal intéressé, Mark Steven Zuckerberg, qui se dit « vraiment énervé ». Cet avocat spécialisé en faillite basé à l’Indiana est en effet en conflit avec un autre Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook.
Il accuse ce dernier, dans une plainte déposée le 2 septembre 2025 devant la Cour supérieure du comté de Marion, de “négligence et de rupture de contrat” et de “violation de l’obligation implicite de bonne foi”, concernant sa page Facebook professionnelle régulièrement suspendue depuis 2011.
“J’ai été suspendu un total de neuf fois au cours des huit dernières années. Chaque suspension est justifiée par l’utilisation présumée d’un faux nom et l’usurpation d’identité d’une célébrité“, a-t-il affirmé dans une interview à ABC News, las des dysfonctionnements répétés des systèmes de modération de Facebook.
Un calvaire numérique qui coûte cher
“En plus d’avoir des deuxièmes prénoms différents, Mark S. et Mark E. sont deux individus distinctifs et identifiables différents. Mark S. est un avocat certifié en faillites et pratique le droit depuis plus de trente-huit (38) ans. D’autre part, Mark E. n’a que quarante et un (41) ans“, peut-on lire dans la plainte.
Au-delà de l’aspect symbolique, cette confusion d’identités lui cause un préjudice financier substantiel. Mark Zuckerberg le juriste a investi plus de 11 000 dollars en publicités sur les plateformes Meta pour développer sa clientèle. Or, lorsque son compte est suspendu pour “usurpation d’identité”, il doit continuer à honorer ses factures publicitaires tout en étant privé de visibilité.
“Ce n’est pas drôle. Pas quand ils prennent mon argent“, a-t-il déclaré à la chaîne locale 13WTHR d’Indianapolis. Dans sa plainte, il produit des échanges de courriels remontant à 2020, prouvant qu’il tente de résoudre ce problème depuis 2017.
La célébrité, un fardeau par procuration
“J’ai mieux à faire que de poursuivre Facebook en justice. Ils ont plus d’argent et plus d’avocats et plus de ressources que moi. Je préférerais ne pas me battre avec eux, mais je ne vois pas comment les faire arrêter autrement !“, peste Mark Steven Zuckerberg.
Dans sa plainte, l’avocat formule plusieurs demandes concrètes, dont le remboursement des frais d’avocat qu’il a dû engager pour résoudre ces problèmes récurrents et la restitution des sommes investies dans la publicité Facebook.
Enfin, il demande un engagement ferme que cette situation ne se reproduira plus. L’ironie de la situation atteint son paroxysme lors des déplacements professionnels de l’avocat.
“Pendant que je parlais à Las Vegas, un chauffeur de limousine m’attendait au bas de l’escalator avec un panneau ‘Mark Zuckerberg’, provoquant le chaos car une foule importante et déçue attendait“, relate-t-il à 13WTHR.