Afrique : aider la jeunesse pour croire en l’avenir
20 août 2015Souvent première victime des guerres et des difficultés économiques, la jeunesse africaine représente aussi l’avenir du continent. Sans elle, rien ne saurait se faire dans l’avenir et ceux qui font l’Afrique l’ont bien compris : se concentrer sur la jeunesse, c’est pouvoir espérer en un avenir meilleur pour le continent noir.
Travail des plus petits, enfants-soldats et désastres humains liés aux maladies, sont bien souvent des lieux communs du continent africain. Les enfants, qui constituent généralement les personnes les plus fragiles et exposées de nos sociétés, sont au centre des engagements sociaux, humanitaires et économiques de beaucoup de pays africains, symbole d’une réelle prise de conscience de la part des élites du continent. Quand la force publique est trop faible, les investissements privés et les combats personnels viennent compléter des modèles sociaux souvent mis en difficulté par les difficultés systémiques de l’Afrique.
Nathalie Folloroux, fille de la Première dame ivoirienne, est ainsi un des acteurs du changement africain en matière de protection des plus jeunes. En tant que vice-présidente de la Fondation Children of Africa, elle s’engage sur plusieurs fronts, notamment ceux liés aux problèmes liés à la santé et à l’éducation des enfants de son pays, la Côte d’Ivoire. Plus encore, l’association a contribué à la construction d’hôpitaux modernes et efficaces et au développement de vastes programmes éducatifs. Aujourd’hui, plus de 1,5 millions jeunes enfants de 5 à 14 ans travaillent, comme le rappelle le gouvernement ivoirien, empêchant ainsi l’apprentissage scolaire et amenant à des conséquences dramatiques pour la santé des jeunes. Bénéficiant d’une forte croissance économique, la Côte d’Ivoire peut compter sur de nombreuses associations humanitaires qui permettent de renforcer les droits des plus fragiles et de renforcer les progrès déjà réalisés.
Malgré tous les efforts réalisés, des maux endémiques continuent de gangréner le continent et le tissu associatif ne peut prendre la place des pouvoirs publics. L’Aide Publique au Développement (APD) fournie en grande partie par certains Etats européens, dont la France, demeure bien trop faible pour permettre des progrès d’ampleur et collectif. En effet, l’Afrique ne pourra pas toujours compter sur la générosité et l’engagement humanitaire de quelque uns qui, à leur manière, contribuent à l’amélioration des conditions de vie de vastes couches de la population.