Ces collèges français qui favorisent l’agriculture biologique
8 septembre 2015Les cantines scolaires sont de plus en plus enclines à défendre une alimentation équilibrée, à base d’aliments biologiques locaux, et à lutter contre le gaspillage alimentaire. C’est du moins ce que sous-entend l’Agence Bio, une plateforme nationale d’information et d’actions pour le développement de l’agriculture biologique qui estime que 74% des cantines scolaires proposent aujourd’hui des produits bio dans leurs menus.
Et dans ce domaine, deux collèges viennent de se distinguer en cette rentrée 2015 : le collège François Mauriac de Saint-Médard-en-Jalles, et le collège Saint-André à Bordeaux. Ces deux établissements situés en Gironde ont en effet reçu le label “Territoire Bio Engagé” pour leurs actions en faveur de l’agriculture biologique et de la lutte contre le gaspillage alimentaire.
Dans les faits, il s’agit pour le personnel de la cantine du collège de François-Mauriac de proposer un menu 100% local (c’est-à-dire avec des aliments issus de la région Sud-Ouest) et composé à 22% de produits biologiques. Un engagement qui va au-delà de l’objectif fixé en 2012 par le Grenelle de l’environnement (20% de produits bio dans les menus de la restauration collective).
“L’idée de départ, c’était de monter en gamme, pour que les enfants mangent mieux. Mais si le bio c’est meilleur en terme de saveurs, c’est aussi plus cher. On est parvenu à le faire à budget constant, en gagnant des marges de manœuvres sur d’autres postes, en luttant notamment contre le gaspillage alimentaire”, explique Eric Champoux, gestionnaire du collège François-Mauriac.
Le label “Territoire Bio Engagé” est une distinction décernée par l’Association interprofessionnelle bio de la région Aquitaine (Arbio) aux établissements scolaires qui proposent 20% de bio dans l’assiette de leurs élèves. Il s’agit d’une initiative mise en place dans le cadre de l’expérimentation “Manger bio, local et sans gaspillage”, une opération dans laquelle se sont engagés 11 collèges du département girondin.
“Ça n’est pas simple, c’est pour cela que nous procédons en instaurant des collèges-test. Il y en a aujourd’hui 11 dans le département qui pratiquent ce circuit court. Nous allons essayer de démultiplier l’expérience et faire en sorte que de plus en plus de collèges et d’écoles primaires s’y intéressent”, explique plein d’optimisme le Président du Conseil Départemental, Jean-Luc Gleyse.