Les pertes de récoltes ont explosé à cause du bouleversement climatique en cinquante ans
8 mai 2021Le réchauffement du climat n’est pas positif pour les récoltes de céréales. Effectivement, entre les années 1961 et 2018, une multiplication par trois des pertes de récoltes a été observée. C’est ce que prouve une étude effectuée dans l’UE et apparue dans la réputée revue scientifique trimestrielle Environmental Research Letters.
Trois conclusions majeures de cette étude
Cette étude met en avant trois aspects majeurs. Le premier d’entre-eux concerne la sévérité des conséquences mêlées de la canicule ainsi que de la sécheresse. Ces deux phénomènes impactent négativement l’agriculture et la production en découlant. Ainsi, cette dernière est passée lors des cinquante dernières années de – 2 % (années 1964 à 1990) à – 7 % (années 1991 à 2015). Concernant les sécheresses historiques, elles ont diminué les rendements de céréales en Europe de près de 9 %, alors que les vagues de chaleur ont engendré une baisse de 7 %.
Les céréales ont été les plus touchées par la sécheresse et les épisodes caniculaires dans les États situés en Europe de l’Est lors de la durée analysée, avec des baisses de 12,8 % (essentiellement le blé, le maïs ainsi que les autres céréales). Pour ce qui est des pays présents en Europe centrale et en Méditerranée, le rendement céréalier a également baissé, de façon respective, de 6,6 et 6,9 %. Les productions perdues les plus conséquentes (celles qui sont supérieures à un taux de 8 %) causées par les sécheresses ainsi que les épisodes de chaleur concernent les céréales (telles que par exemple le blé, l’orge ou encore le maïs), les oléagineux (provenant de plantes cultivées spécifiquement pour la conception d’huile), sans oublier les cultures liées au sucre (sucrières).
Pertes de récoltes à causes des sécheresses et des vagues de chaleur
L’étude permet également de mettre en avant d’autres points importants. Ainsi, dans l’étude, on apprend que les épisodes de sécheresses et de chaleur sont extrêmement nocifs pour la conception de céréales. Conséquence : il y a des pertes deux fois plus hautes en comparaison aux cultures non céréalières, surtout dans les pays situés au bord de la Méditerranée et ceux d’Europe de l’Est. Même chose en Europe centrale, où les pertes sont semblables dans les deux familles de cultures.
On apprend, avec les conclusions de l’étude, que les sécheresses sont de plus en plus lourdes au fil des années et des décennies. En moyenne, chaque nouvelle année de sécheresse engendre une baisse de la fabrication céréalière de l’Union Européenne de 3 %.
Les conclusions indiquent une hausse annuelle de la répétition des sécheresses, des épisodes de chaleur mais aussi de froid ainsi que des inondations sur le continent européen. Le nombre de sécheresses et d’épisodes de chaleur relevés a augmenté de 13 lors de la période 1964 à 1990 à 62 entre les années 1991 et 2015. Parallèlement, il y a eu 38 inondations et quatre épisodes de froid lors de la première période, contre (de façon respective) 103 et 56 lors de la deuxième période.
Agriculture et réchauffement : plus d’informations
Les experts qui ont effectué l’étude ont fait le choix de l’UE afin de conduire leurs travaux puisqu’ils estiment que cette zone est un acteur de premier plan du secteur alimentaire international et un leader mondial dans le combat face au réchauffement climatique.
L’auteur principal de l’étude affirme que l’Union Européenne possède un rôle essentiel dans le but que les systèmes alimentaires deviennent plus résistants et plus durables. En tout cas, c’est ce que dit le Green Deal européen. La hausse de la polyvalence du marché et/ou la mise en avant constante d’un bouleversement au niveau du régime alimentaire en direction des régimes plus durables (ce qui signifie moins abondants en protéines animales) peuvent être définies en tant que contributions politiques permettant de limiter le plus possible les conséquences des événements climatiques rudes sur la disponibilité de l’alimentation dans le monde.
En tout cas, les conséquences des sécheresses et des épisodes de chaleur sur la conception alimentaire sont de plus en plus nombreuses et longues. Ainsi, il est nécessaire d’avoir une nouvelle vision sur des espèces alimentaires plus solides face au climat, tandis que l’usage intelligent de l’eau dans l’agriculture doit se répandre.