Le réchauffement impacte les poissons des eaux équatoriales
14 juin 2021Le réchauffement impacte les quatre coins du globe dont les eaux équatoriales. Ainsi, ces dernières sont désormais beaucoup trop chaudes pour une multitude d’espèces de poissons. Si on se fit à une étude récente apparue dans la revue scientifique américaine PNAS, le taux d’espèces d’eau libre des eaux équatoriales a baissé de plus de 50 % en près de quarante ans.
Les poissons : une des victimes majeures du bouleversement climatique
Les poissons eux également sont des victimes du réchauffement de la planète. Depuis des siècles et des siècles, les experts le disent : la biodiversité est beaucoup plus abondante dans les endroits à proximité de l’équateur. En effet, cette variété baisse avec la latitude. La cause du phénomène est, comme le disent les scientifiques, le gradient latitudinal de la richesse des espèces. Néanmoins, le bouleversement du climat vient brouiller les cartes si on se fit au récent rapport publié dans la célèbre revue scientifique PNAS.
Les conclusions sont sans équivoque : la vie marine fuit la zone de l’équateur et des tropiques. L’étude effectuée par l’Université de la ville d’Auckland (capitale de la Nouvelle-Zélande) s’est attardée sur la répartition en fonction de la latitude. Cette dernière s’est penchée sur 48 661 espèces de tous les genres possibles, avec des données récoltées depuis 1955. Dans ce but, l’étude a utilisé les informations internationales du système d’information par rapport à la biodiversité océanique.
Les espèces pélagiques vont en direction des pôles
Le rapport dévoile que la répartition des espèces benthiques (liées au fond, peu importe la profondeur) présentes dans les fonds marins ne change pas beaucoup. Qui sont ces familles d’animaux ? Il s’agit surtout des coraux, des huîtres, sans oublier les algues. Néanmoins, cela est nettement différent pour les espèces pélagiques étant en eau libre telles que par exemple des poissons, des mollusques ainsi que des crustacés. Ces dernières sont la totalité des organismes aquatiques présentes à la profondeur située la plus à proximité de la surface, dans une « colonne d’eau ».
Le taux d’espèces d’eau libre présentes dans les eaux équatoriales a par conséquent baissé d’environ 50 % entre les périodes 1955 à 1974 et 1995 à 2015. Les poissons migrent en direction du pôle dans l’hémisphère nord. Parallèlement, le bouleversement est nettement moins prononcé dans l’hémisphère sud, où le réchauffement de l’océan demeure moindre. Le pourcentage d’espèces pélagiques évoluant en totale liberté dans les eaux considérablement diminué entre les années 1965 et 1985, et avait une nouvelle fois baissé en 2010.
Des mouvements en hausse
Les eaux subissent de plus en plus le réchauffement et deviennent au fil du temps extrêmement chaudes. Ainsi, les mouvements d’aires de répartition devraient continuer et risquent même de s’amplifier. La variété des espèces est particulièrement vulnérable face aux hautes températures, arrivant à un plateau ou baissant au-dessus d’une température moyenne annuelle de surface de la mer de vingt degrés pour la majorité des taxons (il s’agit de familles d’espèces). Ce changement par rapport aux espèces a des effets conséquents sur les écosystèmes. Ne laissons pas de côté également les individus qui sont dépendants de l’activité marine avec notamment la pratique de la pêche ainsi que le tourisme.
Si on se fit à une étude récente, l’augmentation des températures et l’absence d’oxygène des océans engendreront la diminution de la taille de centaines d’espèces de poissons comme par exemple les saumons, les morues ou encore les requins-renards. Ce phénomène aurait des conséquences encore plus grandes que ce que les experts envisageaient.