L’ONU place le développement durable au cœur de ses priorités
2 février 2012En amont du sommet Rio+20 qui se déroulera en juin prochain, l’ONU a commandé un rapport les potentialités économiques liées aux initiatives de développement durable. La « croissance verte » mise en avant par le rapport constituera l’un des piliers de second mandat a affirmé le secrétaire général Ban Ki Moon.
Comment concilier égalité, croissance économique et respect de la planète ? C’est tout l’enjeu de ce rapport intitulé « Des gens qui réagissent, une planète qui réagit, un avenir qui vaut la peine d’être choisi ». Réalisé par une commission de 22 membres, dont d’anciens chefs d’Etat ou de gouvernement, l’étude précise que « D’ici 2030, le monde aura besoin au moins de 50% de plus de nourriture, de 45% de plus d’énergie et de 30% de plus d’eau” (…) “si nous ne parvenons pas à résoudre le dilemme du développement durable, nous courons le risque de condamner jusqu’à trois milliards de personnes à une vie de pauvreté endémique ».
Un enjeu crucial donc pour la plus importante des organisations internationales, qui rappelle que le développement durable doit se convertir en « réalité pratique et quotidienne ». Pas moins de 56 recommandations concrètes ont été formulées, prônant notamment la généralisation d’emplois verts, la possibilité offerte aux consommateurs de faire des choix informés ou encore un « doublement de la productivité en réduisant drastiquement l’utilisation des ressources ». Plus innovant, le rapport indique également réfléchir aux moyens d’ « incorporer les coûts sociaux et environnementaux dans la régulation et les prix des marchandises ». Autant de propositions connues ou innovantes qui seront discutées par l’ensemble des dirigeants de la planète à Rio, 20 après le premier sommet de la Terre qui avait placé ces enjeux comme problématique clef du XXIème siècle.
Mathieu Ravignan