Facebook, un outil de coopération policière à manier avec précaution

Facebook, un outil de coopération policière à manier avec précaution

13 novembre 2012 0 Par Vanessa Fitoussi

Depuis peu, la gendarmerie du Var s’est dotée d’une page Facebook afin d’informer les citoyens de ses contrôles routiers : « On annoncera certaines opérations pour informer sur notre action et situer les dispositifs. On veut adresser avant tout des messages de prévention et des rappels de consignes de sécurité pour la vie de tous les jours », explique le colonel David Choutet, qui dirige le groupement départemental de la gendarmerie. Si la page compte déjà plus de 2000 amis et si des messages de soutien ne cessent d’être postés par les fans, l’initiative pourrait se retourner contre les gendarmes.

En effet, au Québec, en Inde et en Bulgarie, Facebook s’est retourné contre la police. Ainsi, à l’occasion du printemps érable en mai dernier, la police de Gatineau, qui avait créé un compte, s’est vue reprocher son agressivité envers les étudiants. Elle a même été comparée à la « Gestapo ». Toutefois, ce compte est toujours actif et continue d’être alimenté par la police.

En Inde, la police a également recueilli des critiques sévères. Sur leur page Facebook, ils incitaient les volontaires à être de bons citoyens et à dénoncer les chauffards en prenant des photos et en relevant les immatriculations. C’est ainsi que l’un des internautes, suivant cette directive, a posté une photo sur laquelle on pouvait voir un policier sur un scooter dépassant les limitations de vitesse.

En Bulgarie, les citoyens font la police sur Facebook : sur le groupe « Photographie un policier », ils postent régulièrement des photos montrant des policiers enfreignant la loi.

Facebook est donc un outil de communication “direct et sympa”, dont la police devrait se méfier.

 Source : europe1.fr

Crédit photo : birgerking