Et si la mobilité durable passait par le transport fluvial ?
10 octobre 2014Les transports en France représentent 36% des émissions de CO2. Afin de limiter leur impact, le projet de loi sur la transition énergétique se penche sur les solutions de mobilité durable. Parmi celles-ci, la question du développement du transport fluvial est posée de longue date. En effet, en 2005 déjà, l’Union Européenne plaidait pour une uniformisation et une amélioration de la gestion du trafic de marchandises dans les cours d’eau du continent. Aujourd’hui, le Rhin supérieur est en train d’élaborer un plan de régulation de la navigation sur le fleuve rhénan.
Selon l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, les transports représentent une partie croissante de la consommation d’énergie en France. C’est d’ailleurs le premier poste de dépenses devant le secteur résidentiel, il est d’ailleurs le premier responsable des émissions de CO2 (36%).
Pour relever le défi de la pollution liée aux transports, les pouvoirs publics ont décidé d’agir à plusieurs niveaux. Sur les transports en commun, mais aussi sur les alternatives aux transports routiers. Ainsi, le ministère du développement durable affirmait qu’en « 2012, les transports routiers (étaient) responsables de 55 % des émissions de NOx ».
Depuis le 7 septembre 2005 et la directive River Information Service (RIS), « l’Union européenne encourage le déploiement des technologies de l’information et des communications (TIC) (…) afin d’accroître la sécurité, l’efficacité et la compétitivité des transports par voie navigable ». Une option qui semble faire consensus puisque l’élu du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon propose de développer « le transport ferroviaire et fluvial et le transport maritime côtier ».
En France, l’établissement public Voies Navigables de France et l’entreprise EDF se chargent actuellement de cartographier les voies navigables de classe IV. Sur les années 2014 et 2015, les deux entités ont lancé une étude afin de cartographier le Rhin supérieur. Pour Eric Schmit, adjoint au chef d’arrondissement de VNF Strasbourg, l’objectif est de « mettre à disposition de chacun toutes les informations lui permettant d’optimiser ses transports ».