Technologie : le CES 2016 à l’heure des drones
8 janvier 2016Controversés, autrefois limités à usage purement militaires, les drones occupent aujourd’hui une large place dans tous les salons consacrés aux nouvelles technologies. Dans leur version civile, ils offrent de vastes opportunités, à des prix de plus en plus abordables, le tout dans un cadre juridique flou. Le CES 2016 ne s’y est pas trompé et consacre une large place de ses présentations aux drones civils.
A Las Vegas, lors de l’édition 2016 du fameux Consumer Electronic Show, les fabricants, notamment français, ont rivalisé d’ingéniosité pour proposer des produits censés allier esthétique, autonomie et qualité d’image pour des particuliers. En tout, 2 300 mètres carrés ont été entièrement consacrés aux drones, soit bien plus que l’année précédente, symbole d’un intérêt grandissant des fans de high-tech pour ces objets volants d’un nouveau type. Parfois, la frontière entre drone et avion privé se fait de plus en plus mince, posant ainsi des problèmes juridiques évidents, notamment au niveau des autorisations de vols et de la sécurité des usagers.
Mais pour les chinois concepteurs du 184, capable de transporter un passager pour une masse inférieure à 100 kilos et une autonomie inférieure à 23 minutes, la programmation au sol du trajet et la possibilité exclusive de se déplacer en vol automatique constituent au contraire les meilleurs outils pour se rapproche du risque zéro. « La grande majorité des accidents aériens sont imputables à une erreur humaine ; le 184 élimine ce risque, fait-elle valoir. En cas de dysfonctionnement, il se pose automatiquement au sol et peut même voler même si une hélice est défaillante » affirme ainsi une porte-parole de la société EHANG, jeune startup chargée de la conception du drone. Reste à convaincre les autorités, peu enclines à promouvoir ce genre de technologie.
Et les français ne sont pas en reste. Le groupe Parrot fait le choix de l’esthétique et de l’aérodynamisme avec son ‘aile volante’. Lancé à la main, il doit permettre une forte maniabilité et une large accessibilité. En tout, ‘l’aile volante’ peut atteindre les 80 km/h, soit une vitesse rarement égalée pour les drones civils. Seul hic : le prix encore inconnu, mais qui devrait rebuter les moins motivés des fans de high-tech.