Affaire Lactalis : des mesures pour que cela ne se reproduise pas
18 juillet 2018A la fin de 2017, 36 nourrissons avaient été atteints de salmonellose après avoir consommé un produit pour enfant fabriqué par Lactalis. Le processus de retrait a été chaotique et de nombreux dysfonctionnements ayant mené à la contamination ont été mis au jour. Pour éviter que cela se reproduise à nouveau, la Commission d’Enquête Parlementaire a décidé de prendre des mesures importantes.
La contamination de 36 nourrissons avait donné lieu à l’ouverture d’une enquête judiciaire et à la création d’une commission d’enquête parlementaire. La commission, dont le rôle n’est « ni punir, ni juger », mais « proposer des solutions pour qu’une telle chose ne se renouvelle pas » va ainsi proposer :
- « toucher au portefeuille » les industriels qui « ne respecteront pas une forme de déontologie et de rigueur sur les autocontrôles », selon le député, qui évoque aussi « une forme de responsabilité pénale ». Il faudra également vérifier l’indépendance des contrôleurs, car « quand un laboratoire a 90 % de son chiffre d’affaires qui est lié à une seule entreprise », comme ce fut le cas dans l’affaire Lactalis, « ça peut poser un problème », a-t-il assuré.
- créer une autorité unique dans le domaine de la sécurité alimentaire, dénonçant une « armée mexicaine » avec « trois ministères : la santé, Bercy et agriculture, c’est pas possible ». Il y a un moment, « il faut que ce soit très clair : un numéro unique, un site unique, une décision unique », a-t-il déclaré.
“Les familles des victimes ont fait savoir qu’elles seraient surtout « vigilantes quant à l’application concrète » des recommandations de la commission, assure l’association qu’elles ont constituée dans un communiqué », explique le journal le Monde.