En Occitanie on s’empare de la transition alimentaire

En Occitanie on s’empare de la transition alimentaire

13 octobre 2018 0 Par La Rédac

La région Occitanie (Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon) organise une consultation citoyenne dans le cadre du Pacte pour une alimentation durable. Une véritable prise de conscience des institutions et de la population.

La région lance lundi une consultation en ligne ou sur format papier sur l’alimentation. Les habitants de la région vont pouvoir s’investir de la question et faire peser leurs priorités. Ils ont un rôle à jouer dans les mesures à mettre en place dans le cadre du « Pacte régional pour une alimentation durable en Occitanie » qui devrait être voté par le conseil régional en décembre 2018. « Ce n’est pas un sondage, c’est une immersion dans l’Occitanie profonde », déclare très enthousiaste Jean-Louis Cazaubon, vice-président de la Région délégué à l’agroalimentaire et à la viticulture.

Carole Delga, qui a placé la question comme « Grande cause régionale 2018 » a déclaré : « Une bonne alimentation avec un coût acceptable pour tous les ménages est un enjeu de santé publique ». L’élue a ajouté qu’  « Il y a une envie citoyenne d’avoir d’autres choix. Nous sommes tous mobilisés : restaurateurs, commerces de bouches, mais aussi sportifs et acteurs culturels ». Elle met en avant l’importance crucial des aspects collectifs des questions de l’alimentation pour contrer la montée des populismes et des nationalismes ». Le restaurateur Xavier Denamur qui soutient l’élu et l’initiative souligne que « Nous pouvons avoir une incidence sur l’intérêt général. La pression des citoyens, avec un appui politique, peut faire changer les choses ».

Les soutiens du projet sont tous habités du même enthousiasme. Le fromager toulousain, François Bourgon, est très attaché à la diversité du terroir. « Plus il y a de variétés, plus il y a de goûts. Alors, plutôt que d’élever des vaches productivistes comme la holstein, remettons en valeur nos propres races ». Cependant Sébastien Albouy, membre du syndicat des Jeunes Agriculteurs,  explique que la bonne volonté ne suffit pas en l’affaire et que des politiques publiques doivent être mises en œuvre : « par exemple en payant un centime de plus le litre de lait, ce que tout le monde peut se permettre ».