Garder son smartphone près de soi néfaste pour la santé
21 octobre 2019C’est un rapport publié lundi par l’Anses qui va faire parler. Une expertise qui met entre autres en avant les expositions aux téléphones mobiles gardés près du corps. Des mauvaises ondes émises trop souvent en trop grand nombre qui seraient néfastes pour la santé.
Un rapport publié par l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire
Si la question se pose souvent – à savoir les smartphones sont-ils dangereux pour notre santé ? – un début de réponse vient d’y être apporté. C’est du moins ce qu’affirment les conclusions d’un rapport publié par l’Agence nationale de sécurité sanitaire, l’Anses. Ce lundi matin l’agence y affirme dans son étude sur les “expositions aux téléphones mobiles portés près du corps” que certains téléphones seraient devenus non conformes. En outre donc certains smartphones commercialisés avant 2016 devraient être retirés tout bonnement de la circulation. Ou alors mis à jour.
En effet ces téléphones portables seraient à l’origine d’une émission jugée trop conséquente d’ondes. Des ondes qui dépassent les normes les plus récentes. Si l’Anses n’a ni révélé le nombre, ni les modèles évoqués, elle recommande néanmoins des mesures afin d’éviter que les utilisateurs ne soient exposés à des niveaux d’ondes trop élevés. Particulièrement dans le cas où les téléphones sont portés près du corps.
Des téléphones qui ne respectent pas les nouvelles normes
En effet ces smartphones ne respectent pas les nouvelles normes, normes récemment définies. Et ce problème c’est le DAS (débit d’absorption spécifique) qui en serait à l’origine. Révélant la quantité d’énergie capable d’être absorbée par le corps humain, il est considéré que la valeur admise ne doit pas être supérieure à 2 watts par kilo. Autrement dit si des valeurs dépassaient ce chiffre, les téléphones et smartphones se verraient être catégorisés comme nocifs pour la santé.
Si avant 2016 la distance d’éloignement mesuré aller jusqu’à 2,5 cm (distance corps humain/smartphone), elle est aujourd’hui et depuis 3 ans déjà, mesurée à 5 millimètres à peine de distance. Chose qui du tout au tout fait varier le DAS. Ainsi certains téléphones conformes par le passé se trouvent dans la zone rouge voire même au-dessus, et donc considérés comme nocifs pour la santé. Ainsi l’Anses toujours dans un but de prévention “recommande que des mesures soient prises afin que les utilisateurs ne soient plus exposés à des DAS supérieurs à 2 W/kg, par exemple par le biais de mises à jour des logiciels des téléphones (ou) le rappel de téléphones”. Bref pour éviter des conséquences probables sur la santé.
Prendre des mesures adaptées avec ces appareils d’avant 2016
C’est ce qui est donc recommandé. L’Anses préconisant même de ne plus transporter ces appareils à proximité du corps, que ce soit dans une poche ou de toutes autres façons d’ailleurs. Et si l’Anses se montre si catégorique c’est qu’elle affirme que “des incertitudes subsistent sur les éventuels effets sanitaires à long terme” des effets concernant les ondes émises par ces anciens modèles de smartphone. Des modèles présentant au vu et au su des DAS trop élevés et supérieurs aux normes actuelles lorsqu’ils sont gardés près du corps trop longtemps. C’est d’ailleurs pour cette même raison que l’ANFR, L’Agence nationale des fréquences, un autre organisme, effectue de manière régulière et suivie des analyses visant à mesurer ces émissions d’ondes.
Et si entre 2017 et 2019, ce même organisme a détecté 16 téléphones non conformes à la nouvelle réglementation, cela n’aboutit pas toujours à un rapport tombé dans l’oubli. C’est en effet grâce à cet organisme que l’an dernier certains modèles furent rappelés, du Neffos X1 à du Hapi 30 d’Orange notamment.
Une réglementation toujours plus stricte
En dernier lieu l’Anses préconise donc un durcissement de la réglementation. Chose visant entres autres à changer les manières de mesurer les ondes, les DAS, afin de mieux situer les éventuels téléphones ne se conformant pas à la norme actuelle de 2 W/kg. Des mesures qui, de 2012 à 2016 avaient révélé des téléphones au DAS supérieur parfois à 7 W/kg. Une belle évolution donc, puisque très peu, voire quasiment aucun aujourd’hui n’atteint de tels seuils, des seuils qui, chaque année évoluent, selon les recommandations de certaines autorités. Sans vraiment connaître les effets à long terme, car les smartphones demeurent une technologie récente, fort à parier que dans les décennies à venir on assiste à une baisse drastique de ces normes. Un renforcement drastique aussi, des méthodes de mesure faites par les différents organismes.