Une technologie 100 % française au service des biologistes

Une technologie 100 % française au service des biologistes

20 novembre 2019 0 Par Xavier Giroult

Audiolog, c’est le nom de cet outil 100 % français permettant d’enregistrer les cris et les chants d’oiseaux de différentes espèces. Chose qui permet par exemple de participer à un recensement des populations présentes sur un certain territoire ou encore d’en évaluer la diversité.

 

Une innovation au service des biologistes

C’est assez rare pour le souligner, Audiolog technologie 100 % française et développée par des ingénieurs de l’École Polytechnique de Montpellier, permet d’enregistrer la faune et son environnement avec précision. Bâti grâce à des techniques modernes, il dispose entre autres d’un fort stockage, permettant de procéder à la création d’une base de données conséquente.  Produit destiné avant tout aux biologistes, Audiolog, cet enregistreur numérique, répond à des besoins naturalistes et scientifiques, plus particulièrement à certains chercheurs s’intéressant à la faune. Autonome et capable de procéder à l’enregistrement d’oiseaux, de mammifères voire d’insectes, il se place comme un procédé moins onéreux et plus accessible, utilisable sur tous les milieux terrestres.

100 % français

Comme le souligne Julie Ezagouri-Larra et Manon Jouyaux fondatrice de Géoso Tech, société répondant aux besoins des chercheurs dans Ornithomedia, “Dans un contexte de forte mondialisation, il nous était apparu important de valoriser les compétences de notre territoire”, ainsi c’est un projet innovant 100 % français qui permettra aux scientifiques et naturalistes d’accroître leur connaissance locale, régionale, voire nationale et mondiale, de la faune. Un projet répondant à une problématique de bioacoustique qu’aucun procédé jusque-là n’était en mesure de résoudre. C’est donc tout naturellement dans une logique de marché que l’Audiolog a vu le jour. Un dispositif pensé pour un usage professionnel et en milieu naturel, sans pour autant perturber de quelconque façon que ce soit l’environnement dans lequel il est placé. C’était d’ailleurs la condition sine qua non d’un tel projet comme le précise Julie Ezagouri-Larra et Manon Jouyaux via Ornithomedia “la technologie de l’Audiolog est entièrement protégée et contenue dans un boîtier étanche, dont la discrétion est essentielle afin de minimiser son effet perturbateur dans le milieu naturel et de diminuer sa visibilité au maximum pour limiter les risques de vol ou de dégradation. En effet, les Unités d’Enregistrement Autonomes existantes sont souvent assez volumineuses et ne sont pas totalement intégrées dans un boîtier : elles sont donc facilement détectables par la faune et les passants.”

L’exemple rare d’une innovation pour la connaissance de la faune 

Aujourd’hui peu sont les projets innovants capables de s’insérer dans une logique de connaissance et environnementale. Même si les problématiques de certains scientifiques ou chercheurs demeurent nombreuses, les investissements consentis au prorata du bénéfice souhaité dissuadent souvent les sociétés d’innover sur ce type de secteur. Des secteurs qui malgré tout ont des besoins conséquents en matière d’innovation, notamment pour répertorier aussi bien la diversité, que les populations présentent sur certains territoires. La création de ce type de base de données pouvant à terme, permettre de mieux situer les populations de certaines espèces ainsi que d’anticiper leur évolution. Des données qui pourraient permettre aux scientifiques et aux collectivités ou états, d’agir en conséquence et dans le temps pour un meilleur contrôle de la biodiversité. L’Audiolog s’insère comme Géoso Tech dans cette veine, dynamique et innovante avec “Une jeune entreprise qui a pour vocation de valoriser la recherche scientifique.” comme précisent Julie Ezagouri-Larra et Manon Jouyaux qui souhaitent aussi “Développer un catalogue de technologies issues de la recherche académique française destinées au suivi de la faune.” Plus qu’un projet innovant, une initiative qui peut-être en enclenchera d’autres dans un domaine assez marginalisé. Un exemple de transition durable en faveur d’une innovation utile à la recherche scientifique.