Taxis volants : l’EASA prévoit leur usage commercial en 2024 ou 2025

Taxis volants : l’EASA prévoit leur usage commercial en 2024 ou 2025

23 mai 2021 0 Par La Rédac

 

Selon l’agence européenne de la sécurité aérienne (EASA), l’usage commercial des premiers taxis volants pourrait intervenir en 2024 ou 2025. Le régulateur européen a fait cette annonce à l’occasion d’une conférence de presse dévoilant les résultats d’une étude sur la mobilité aérienne urbaine.

Depuis une dizaine d’années, le secteur de la mobilité urbaine aérienne développe de nombreux projets sur les taxis volants. Plusieurs entreprises sont sur le coup, dont les américains Boeing, Rolls-Royce, Uber, le chinois Ehang et le japonais Skydrive. En Europe on a Airbus et la startup allemande Volocopter qui a récemment obtenu de l’Union européenne un agrément d’organisme de conception (DOA). Avec cet agrément, Volocopter peut désormais produire des taxis volants à des fins commerciales.

La jeune pousse aimerait réaliser des vols de démonstrations lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024 avec son aéronef VoloCity. Ce véhicule électrique à décollage vertical (eVTOL) est équipé de 18 moteurs et 9 batteries. Il vole à 110 km/h, à une altitude de 400 à 500 mètres pour une autonomie de 35 km. VoloCity peut transporter deux personnes dont un pilote. De premiers tests devraient avoir lieu en 2021 à Paris, sans que l’on sache vraiment quand le grand public pourra emprunter ces engins au quotidien.

Trois quarts des Européens prêts à emprunter les taxis volants

D’après l’agence européenne de la sécurité aérienne (EASA), cela devrait se produire dans trois ou quatre ans. « Je pense que l’usage commercial des taxis volants pourra débuter en 2024 ou 2025 », a estimé Patrick Ky, directeur exécutif du régulateur européen, à l’occasion d’une conférence dévoilant les résultats d’une étude sur la mobilité aérienne urbaine.

Cette enquête avait pour but de connaître le point de vue de 600 habitants de six villes (Barcelone, Budapest, Hambourg, Milan, Öresund et Paris) sur ce progrès dans les transports urbains. Elle a révélé que 83% des sondés ont un avis positif sur la mobilité urbaine aérienne, et 71% seraient prêts à monter à bord d’un taxi volant. Toutefois, les personnes interrogées s’inquiètent quant à la sécurité (cyber-attaques, accidents avec des oiseaux ou insectes, etc.) et au bruit.

Un marché très prometteur

Face à ces craintes légitimes, l’EASA compte se montrer particulièrement exigeant sur le processus de certification est en cours pour certains appareils. Elle avait prévu accorder d’ici 2024 environ les premières homologations pour les appareils légers, puis rapidement celles des appareils avec pilote pour le transport de passagers et les drones sans pilote pour les livraisons. Mais il faudra aussi que chaque Etat membre de l’Union Européenne (UE) harmonise ses textes. Ce qui risque de retarder la mise en service des taxis volants.

Quoiqu’il en soit, l’EASA a expliqué, au cours de cette même conférence de presse, que le marché de la mobilité urbaine aérienne pourrait atteindre 4,2 milliards en Europe d’ici 2030. Il devrait également permettre la création d’au moins 100 000 emplois. Enfin le nombre d’entreprises européennes travaillant sur ces technologies devraient représenter 31% du marché mondial.