JO Tokyo 2020 : sous le sceau de l’écologie

JO Tokyo 2020 : sous le sceau de l’écologie

8 août 2021 0 Par La Rédac

 

Les Jeux Olympiques (JO) de Tokyo, qui ont eu lieu du 23 juillet au 8 août 2021, se voulaient les plus écologiques de l’histoire moderne. Les organisateurs ont donc mis en place de nombreuses initiatives pour réduire l’empreinte carbone de cette compétition. Parmi elles, l’utilisation de matériaux recyclés et recyclables, d’énergies renouvelables et le recours au tri de déchets.

Montrer l’exemple

A l’instar des secteurs d’activités économiques, le sport aussi veut réduire son empreinte environnementale. Les Jeux Olympiques (JO), compétition la plus importante dans ce domaine, se devait de montrer l’exemple. « Les Jeux sont l’un des événements télévisuels les plus suivis du monde et ils offrent une excellente occasion de présenter des solutions durables », avait relevé Marie Sallois, directrice du département du développement de l’organisation et du développement durable du CIO.

De l’hydrogène dans la flamme olympique

Les organisateurs de Tokyo 2020 ont ainsi mis en place une série d’initiatives pour relever ce défi. D’abord, ils ont eu recours à des énergies renouvelables sur les sites olympiques, dont le solaire, la biomasse et la géothermie. Environ un tiers (30 à 35%) de l’électricité consommé durant ces jeux provenait directement de ces sources propres.

Pour atteindre l’objectif de 100%, les responsables japonais ont eu recours à des certificats d’électricité verte et des économies d’énergie via des travaux de rénovation chez des particuliers. Plus symbolique, la flamme olympique a eu aussi droit à sa part de sa transition avec le choix de l’hydrogène pour l’alimenter tout au long de son voyage.

Réemploi et recyclage

Cette édition a également bénéficié de l’absence de spectateurs. Au moins 600 000 personnes étaient attendues par avion. Ce qui représentait environ 340 000 tonnes de CO2. Tokyo a ainsi pu assurer une meilleure gestion des déchets sur les sites. Par ailleurs, les rares spectateurs autorisés à assister aux épreuves ont dû éviter au maximum le plastique à usage.

Les rares rebuts produits, ainsi que le mobilier de bureau et les appareils informatiques, devaient ensuite être recyclés et réutilisés. Parallèlement, Tokyo a misé sur le réemploi via des contrats de location. Plusieurs villes ont prêté du bois pour la construction du village Plaza. Après les Jeux, elles récupéreront leurs matériaux pour fabriquer des bancs ou des écoles.

2,73 millions de tonnes de CO2 émis

En outre, les athlètes ont dormi sur des lits écologiques et réutilisables en carton, qui pouvaient supporter jusqu’à 200kg. Au total, 18 000 meubles de ce type ont été fournis en partenariat avec l’entreprise japonaise Airweave. Les composants des matelas (en fibres de polyéthylène élastiques) seront recyclés en produits plastiques.

Notons en outre que les podiums ont été confectionnés à partir de 25 tonnes de déchets en plastique, tandis que les tenues des athlètes japonais(es) se composaient de matières recyclées. Enfin, toutes les médailles ont été produites avec des appareils électroniques hors d’usage comme les smartphones. Toutes ces initiatives devraient permettre aux JO de Tokyo d’émettre 2,73 millions de tonnes de CO2. Un bilan carbone meilleur que celui de Londres 2012 et de Rio 2016 (environ 3,5 millions de tonnes).