Feux de forêt sibériens : des fumées atteignent le pôle Nord
15 septembre 2021Cette année, beaucoup de records au niveau des feux de forêt ont été battus. De nos jours, les satellites dévoilent l’étendue massive et extrêmement inquiétante des nuages de fumée et des conséquences des incendies actuels, sur la zone et au-delà.
Deux mois de feux destructeurs
Durant plus de deux mois, les feux ont détruit la Russie. Et plus spécifiquement la Sibérie. Un gigantesque feu a sévit en République de Sakha, située au nord-est de la Sibérie. Plus de 1,5 million d’hectares ont brûlé. Près de 400 000 hectares de plus et ce feu aurait été le plus grand. Entre le début d’année et la mi-août de cette année, ce sont, en tout, si on se fît au groupe Greenpeace, quasiment quinze millions d’hectares de forêt ainsi que de toundra qui se sont évaporés en Russie. C’est plus que la réunion des pays suivants : Pays-Bas, Belgique et Danemark. De nos jours, l’Organisation européenne concernant l’utilisation des satellites météorologiques (il s’agit de Eumetsat en Allemagne) a fait le point sur le contexte.
Aspect essentiel : le 12 août de cette année, les incendies de forêt qui détruisaient la Sibérie franchissaient tous les autres feux connus sur la totalité de la Terre. Les spécialistes affirment que la saison a été encore plus négative que celle 2012 qui possède à l’heure actuelle un record extrêmement triste. Des milliers et des milliers de pompiers ont agi afin de lutter en simultané contre environ 200 feux. Néanmoins, des dizaines et des dizaines d’autres sont délaissés. Dans une zone aussi grande que la Sibérie, ils ne représentent pas un réel danger pour les habitants ou les infrastructures humaines.
Le bouleversement du climat anthropique responsable majeur
Dans la zone de Sakha, la température annuelle moyenne a subi une hausse de trois degrés depuis le début du 20ème siècle. Alors que les incendies de forêt sont classiques en Sibérie durant la saison estivale, l’augmentation des températures a une réelle conséquence : les rendre plus vifs et plus grands. Autre phénomène : ils surviennent beaucoup plus tôt dans l’année tout en leur offrant la possibilité de perdurer jusqu’à plus tard.
Sur les différents clichés de la mission Copernicus Sentinel-3, les experts ont pu relever des fumées provenant des feux sibériens, s’étalant sur plus de trois mille kilomètres d’est en ouest et sur plus de quatre mille kilomètres du nord au sud. Jusqu’à tutoyer le pôle Nord.
Au contraire de ce qui a pu être écrit, ce n’est sans aucun doute pas la toute première fois que cela survient. En effet, la zone a déjà été victime de plusieurs épisodes de feux de forêt extrêmement puissants dans son histoire. Or, c’est tout de même la première fois que des informations utilisables par les spécialistes ont pu être relevées. Il devient évident que les feux sont désormais la norme et non plus une exception. Une chose est certaine : la tendance sur ces dernières années est très inquiétante, et cela ne va pas s’arranger si on se fie aux prévisions et aux dires des experts sur le sujet.
De plus en plus de CO2 dans l’atmosphère
Ces incendies à répétition impactent notre environnement. Ainsi, il y a de plus en plus de CO2 dans l’atmosphère. Les fumées de ces incendies de forêt engendrent des conséquences négatives sur les populations locales.
Ce vendredi 13 août a été défini journée non travaillée pour la République de Sakha afin d’offrir la possibilité aux habitants de se prémunir face aux dangers liés aux fumées. Pour cela, la solution est simple : rester chez soi. Autre conséquence : des retards/annulations de vols à cause d’une dégradation de la visibilité.