COP26 : l’argent se raréfie pour les énergies fossiles
5 novembre 2021Au moins 19 pays ont annoncé jeudi, au 4e jour de la COP26, qu’ils mettront fin aux financements des énergies fossiles à l’étranger d’ici la fin 2022. Parmi ces Etats se trouvent les Etats Unis et le Canada, deux grands investisseurs. D’autres, comme la Belgique, n’ont pas encore pris d’engagement, alors que la conférence s’achève dans une semaine.
Que des activités sans techniques de capture de carbone
La planète fait un pas de plus vers la fin des énergies fossiles. Au moins 19 pays ont annoncé jeudi, au 4e jour de la COP26 qui se tient en ce moment au Royaume-Uni, qu’ils stopperont leurs financements dans les projets d’énergies fossiles à l’étranger, d’ici fin 2022. Il s’agit essentiellement des activités qui se font sans techniques de capture de carbone. Parmi les signataires de cet engagement figurent de grands investisseurs comme les Etats-Unis et le Canada.
« Investir dans des projets liés aux combustibles fossiles non assortis de systèmes de capture du carbone comporte de plus en plus des risques sociaux et économiques », ont expliqué ces Etats dans une déclaration commune diffusée lors de la conférence internationale sur le climat COP26 à Glasgow.
Le gaz et le pétrole désormais concernés
Si les nations du G20 ont récemment décidé de ne plus soutenir les projets de centrales au charbon à l’étranger, le plan annoncé jeudi à l’initiative de Londres inclut pour la première fois le gaz et le pétrole. Il promet aussi et surtout de réorienter les investissements vers les énergies renouvelables. A savoir le solaire, l’éolien, l’hydroélectricité, la biomasse et la géothermie, entre autres. Ce sont des sources inépuisables, contrairement aux fossiles qui disposent de stocks limités (pétrole, charbon, lignite, gaz naturel).
Bien que responsables à 75% du dérèglement climatique, ces énergies fossiles constituent encore 80 % de la consommation finale d’énergie (chauffage, transport, électricité, etc.). « Nous devons mettre les financements publics du bon côté de l’Histoire. Mettre fin aux financements internationaux sur tous ces projets d’énergies fossiles est essentiel si nous voulons pouvoir conserver l’objectif de 1,5 °C », de réchauffement de l’accord de Paris, a insisté le secrétaire d’État britannique aux entreprises, Greg Hands.
Une mesure encourageante pour Oxfam
Outre les États-Unis et le Canada, on retrouve parmi les signataires du nouveau plan le Royaume-Uni, le Portugal, l’Italie, la Suisse, le Danemark et la Nouvelle-Zélande. Certains pays comme la Belgique ne se sont pas encore clairement prononcés sur cet accord. Quant à la Chine, la Corée du Sud et le Japon, ils n’en font pas partie. Pourtant, ils restent d’importants pourvoyeurs d’argent dans les énergies fossiles.
N’empêche, « Il s’agit d’une mesure encourageante qui permettra de réorienter les ressources nécessaires vers les énergies propres », a estimé Nafkote Dabi, directrice de la section climat d’Oxfam. La responsable souligne qu’« Il est toutefois essentiel que d’autres pays se joignent aux discussions, notamment certains des plus grands financiers mondiaux du charbon, du pétrole et du gaz, qui brillent aujourd’hui par leur absence ».