Intelligence artificielle : un plan de 2 milliards d’euros pour accélérer sur cette technologie en France

Le gouvernement français a annoncé, lundi 8 novembre 2021, un plan de 2 milliards d’euros pour accélérer sur l’Intelligence artificielle. Il souhaite concrètement financer la recherche dans ce domaine ainsi que la formation pour attirer les meilleurs talents internationaux. Aussi, il espère multiplier le nombre de deeptech par 10 d’ici cinq ans.

Cédric O, le secrétaire d’Etat en charge de la transition numérique et des communications électroniques, et Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, ont présenté, le lundi 8 novembre 2021, un plan de 2 milliards d’euros pour accélérer l’essor de l’intelligence artificielle en France. Il s’agit de la deuxième phase de la stratégie nationale d’intelligence artificielle, en cohérence avec les objectifs de France 2030. Ce programma a été annoncé en 2018 par le président de la République Emmanuel Macron. La première étape contenait une enveloppe de d’1,5 milliard d’euros.

Faire de la France un leader mondial de l’intelligence artificielle

Le chef de l’Etat souhaite que la France se dote de solutions numériques de confiance et performantes afin d’innover, tout en garantissant sa souveraineté technologique. Selon le Global Innovation Index l’Hexagone se classe actuellement à la 11^e place des pays les plus innovants au monde. Doté d’une enveloppe de deux milliards d’euros sur cinq ans, le nouveau programme doit répondre à l’ambition exprimée par Emmanuel Macron, il y a près de quatre ans. C’est-à-dire faire de son pays un leader mondial de l’intelligence artificielle. Pour cela, la moitié du fonds sera consacrée à la formation, tandis que 40% seront dédiés aux mesures de soutien à l’innovation et 10% à la recherche scientifique.

Former au moins 3500 diplômés par an

Le volet « formation » comprend une phase de formation « d’excellence » et une autre de « massification de l’offre nationale en IA ». La première vise à faire des établissements d’enseignement supérieur français des références dans le monde. Quant à la seconde, elle porte sur la création d’une pluralité d’enseignements afin d’accroître les formations à la data science, à l’IA et à la robotique. A terme, la France veut former au moins 3500 diplômés par an (Licence, Master, Doctorat). Ce qui lui permettra de satisfaire la forte demande (160 000 à l’horizon 2025) de profils spécialisés dans l’IA.

Accélérer la création de deeptech

Aussi, le gouvernement souhaite créer « un portail national » qui recensera les 3 formations susmentionnées. L’objectif est d’aider les étudiants à mieux repérer les écoles proposant des cursus. En outre, le plan ambitionne de booster la recherche dans des domaines spécifiques. Par exemple, « l’IA embarquée », « l’IA frugale », « l’IA décentralisée » et « l’IA de confiance ». Celà dans les systèmes critiques et complexes. Par ailleurs, une partie de l’enveloppe se destine au financement d’un programme, baptisé « Choose France ». Celui-ci vise à attirer les meilleurs chercheurs et les talents en IA.

Enfin, le plan gouvernemental prévoit de favoriser la création de deeptech. C’est-à-dire de start-ups qui développent des technologies de rupture dans des secteurs aussi variés que l’agroalimentaire, la mobilité, l’énergie, la santé, la robotique et l’espace. Objectif: multiplier par 10 d’ici 5 ans le nombre de créations annuelles de ce type d’entreprises. Cette mesure vient ainsi en complément du plan deeptech de Bpifrance et des outils de financement de l’écosystème français.