La fonte du Groenland est extrêmement rapide et augmente les dangers d’inondation
6 décembre 2021La fonte de la calotte du Groenland a débuté en 1990. Cette dernière est de plus en plus rapide depuis plus de vingt ans. Et des experts valident de nos jours l’étendue du phénomène via des mesures satellites. Lors des dix dernières années, environ 3 500 milliards de tonnes de glace ont fondu ! Le phénomène a fait grimper le niveau des eaux et agrandit le danger d’inondation.
Des milliards de tonnes de glace ont disparu en une seule décennie
Par rapport au Groenland, la fonte de la calotte polaire inquiète grandement. Cette situation de bouleversement du climat, les différents modèles l’avaient prédit. Néanmoins, aujourd’hui, des experts de l’université anglais de Leeds (Royaume-Uni) le valident en se basant sur des informations satellites. Les spécialistes ont effectué des mesures de la variabilité du ruissellement de la calotte glaciaire en utilisant les changements liés aux saisons de la hausse de sa surface. Conclusion : lors des dix dernières années, quelque 3.500 milliards de tonnes de glace ont fondu.
Rapidité de la fonte du Groenland
La fonte du Groenland a été de près de 357 milliards de tonnes chaque année en moyenne depuis dix ans. Les experts affirment qu’environ un tiers de la fonte a eu lieu en deux étés uniquement où la chaleur était forte : les années 2012 et 2019. En 2012 seulement, la calotte a fondu de 527 milliards de tonnes de glace. Il y a deux ans, en une journée de juin, environ 12,5 milliards de tonnes de glace ayant disparu.
Les phénomènes météo d’ampleur deviennent, à cause du bouleversement du climat, un peu comme n’importe où sur Terre, plus récurrent en Arctique. Les experts dévoilent par conséquent que le ruissellement des eaux de fonte pour le Groenland est près de 60 % plus irrégulier d’une saison estivale à une autre. Toutefois, de façon plus globale, il a augmenté de près de 21 % lors des quarante dernières années.
Optimisation des prévisions
La fonte des glaces de terre peut engendrer une augmentation du niveau des eaux. Par conséquent, si la totalité de glace couvrant le Groenland fondait, les mers pourraient grimper de près de six mètres. Et même d’un peu plus d’un mètre d’ici 2300 si l’Accord de Paris sur le climat était respecté par les différents pays ayant pris des engagements. Pour le moment, la grimpée des eaux définie par les experts est de seulement un petit centimètre. Toutefois, l’étendue de la fonte impacte déjà le danger d’inondations à l’international.
Ces études devraient offrir la possibilité de tester les différents modèles climatiques simulant la fonte des calottes glaciaires. Et optimiser les estimations de la montée du niveau des eaux. À l’heure actuelle, elles offrent une grande palette située entre 3 et 23 centimètres à l’horizon lointain et incertain de 2100. Il est nécessaire d’en savoir plus sur les mécanismes complexes agissant sur la disparition des glaces, même ceux mêlés aux conditions météorologiques d’ampleur.