Jour du dépassement de la planète : les cinq prochains mois « à crédit »

Jour du dépassement de la planète : les cinq prochains mois « à crédit »

8 août 2022 0 Par Guillaume

Depuis le jeudi 28 juillet, la Terre vit à crédit. Effectivement, le monde s’est servi de la totalité des ressources naturelles que le globe peut concevoir et compenser sur une année.

1,75 Terre nécessaire

Depuis fin juillet (le 28 exactement), la société a utilisé la totalité de ce que la Terre peut concevoir en une seule et même année sans connaître d’épuisement. Ainsi, l’humanité vivra à crédit durant les cinq mois restants. Les deux et célèbres associations nommées Global Footprint Network et WWF s’inquiètent fortement du phénomène et tirent la sonnette d’alarme.

Afin que les besoins de la population internationale soient couverts de manière durable, 1,75 Terre est nécessaire. Cet indicateur, pensé par des experts il y a plus de trente ans, ne fait malheureusement que grimper au fil des années. La date du jour du dépassement de la planète est celle où le monde se sera servi de la totalité de ce que les écosystèmes peuvent régénérer en une seule et même année.

Pendant les 156 jours qui restent (ceux jusqu’à la fin de l’année), l’utilisation des ressources renouvelables va se caractériser par une sorte de grignotage du capital naturel de la planète Terre. Ceci délaisse malheureusement les besoins des autres espèces du globe terrestre et ne s’attarde pas également sur les espaces nécessaires à l’épanouissement de la faune.

Une date survenant de plus en plus tôt

Ce fameux « dépassement » survient lorsque la pression humaine se situe au-delà des possibilités de régénération des écosystèmes naturels. Il ne fait que, si on se fie à l’association Global Footprint Network s’attardant sur cette mesure, se creuser depuis une cinquante d’années. Voici les dates de cette journée du dépassement, à dix ans d’intervalle : 29 décembre en 1970, 4 novembre en 1980, 11 octobre en 1990, 23 septembre en 2000 et 7 août en 2010. Si on continue sur cette dynamique, le phénomène se poursuivra.

Cette empreinte écologique se définit via six aspects. Les voici : pâturages, cultures, espaces forestiers dont on besoin les produits forestiers, espaces bâtis, zones de pêche et zones forestières permettant l’absorbement du carbone résultant de la combustion d’énergies fossiles et en lien avec les modes de consommation, surtout dans les pays riches.

Aspect intéressant mais aussi inquiétant : si chaque être humain de cette planète avait un mode de vie semblable à celui de la population française, le jour du dépassement arriverait encore plus tôt : le 5 mai 2022. Par conséquent, il est temps d’agir pour l’environnement, chacun à notre échelle et dès maintenant ! Cela passe par des gestes simples comme trier les déchets, éteindre les équipements électriques, restreindre l’utilisation de la climatisation, se déplacer en vélo ou encore arroser avec l’eau de pluie.

Cause majeure du phénomène : le système alimentaire

Le système alimentaire actuel s’apparente à une consommation excessive des ressources naturelles, sans prendre en compte la pauvreté dans le monde et les phénomènes de surpoids et d’obésité.

L’empreinte écologique de l’alimentation se révèle être conséquente : la conception de nourriture active la totalité des familles d’empreinte, surtout celles des cultures (obligatoires par rapport à l’alimentation animale et humaine) ainsi que celle du carbone (l’agriculture est un milieu rejetant beaucoup de gaz à effet de serre.

En tout, on se sert d’environ 50 % de la biocapacité de la Terre (55% exactement) dans le but d’alimenter l’humanité. S’appuyant sur les conseils scientifiques, une diminution de la consommation de viande dans les pays riches est vivement recommandée. Si nous pouvions diminuer la seule consommation de viande de moitié, la date du jour du dépassement observerait un reculement de 17 jours. Restreindre le gaspillage alimentaire offrirait la possibilité de voir la date du dépassement repousser de 13 jours, ce qui est évidemment conséquent. Prenons aussi en compte qu’il y a le gaspillage de près d’un tiers de la nourriture sur la planète. Une redistribution est à penser à ce niveau-là. Une chose est sûre : il faut agir plus fort et plus vite dès maintenant, autant au niveau collectif qu’individuel.