Quelles solutions face au manque d’eau causée par la sécheresse ?

Quelles solutions face au manque d’eau causée par la sécheresse ?

12 octobre 2022 0 Par Guillaume

Le contexte actuel de sécheresse vécu par la France en 2022 nous amène à nous interroger par rapport aux techniques et solutions utilisées pour ne pas subir des pénuries d’eau. Cet été, la France n’a malheureusement pas assez d’eau. Un contexte qui pourrait survenir de plus en plus souvent dans la situation de bouleversement anthropique du climat. De quelle façon faut-il s’adapter ? Est-il nécessaire que les stockages soient multipliés ? Faut-il passer par un retour à une certaine sobriété ? Faut-il concevoir des bassines pour aider l’agriculture ? Les retenues d’eau généralisées sont-elles une bonne solution ? Et qu’en est-il de la réutilisation des eaux usées ?

La sobriété est la clé

Par rapport à l’eau, le bouleversement du climat n’est pas l’unique souci se présentant à nous. Les besoins qui se font de plus en plus importants avec la hausse de la population et une gestion inadéquate de la ressource en sont d’autres tout aussi conséquents. Au même titre que pour énormément d’autres lieux, la surexploitation de la ressource est vivement critiquée. Il faut dire qu’il existe des signes de surexploitation chronique dans différentes régions du pays.

Une manière de restreindre nos besoins en eau est la chasse aux fuites. Or, la mise en place d’une politique généralisée à ce niveau est compliquée. Prenons l’exemple de la capitale algérienne Alger. Dans cette ville, il y a plus de 50 % de pertes d’eau. Ce qui est énorme. Ainsi, le choix de financement des travaux de rénovation du réseau a été pris. Or, même si cela est excellent financièrement parlant sur le long terme (économies d’eau), les habitants et les dirigeants ne désirent pas subir des ennuis instantanés que cela provoque : routes ouvertes, bruit etc.

L’agriculture, un secteur essentiel

Revenons en France. Concernant la sobriété, nos yeux se dirigent en direction de l’agriculture. Il faut dire que ce milieu est le premier consommateur d’eau avec près de 45 % des cinq milliards de mètres cubes d’eau utilisés annuellement. Les experts recommandent de produire des espèces demandant moins d’eau. Ainsi, faire du maïs dans des zones ayant peu de réserves d’eau n’est plus tellement pertinent. Il est nécessaire de concevoir des moyens de régulariser la ressource bleue en fonction du contexte et selon de nouvelles normes. Les décisions doivent se prendre par rapport à une hiérarchisation.

Le financement de méthodes d’irrigation plus performantes est également une autre solution à étudier. Une telle technique peut se faire par goutte-à-goutte et au sol et la nuit au lieu que par aspersion en plein milieu de l’après-midi. De vrais choix stratégiques et politiques doivent être pris. Compter seulement sur les personnes les plus vertueuses va se révéler être insuffisant. Des politiques publiques, d’incitations voire même de taxations sont nécessaires par rapport aux économies d’eau. Tout le monde doit se sentir concerné. Sur le tarif de l’eau, par exemple, cela pouvant se matérialiser par un coût progressif pour ne pas utiliser trop d’eau. Une certaine part de contrainte est sans aucun doute envisageable avec par exemple la mise en place de quotas pour certains usages. Ce n’est évidemment pas simple de bouleverser ses habitudes mais on peut y arriver !

L’importance des stockages et de notre régime alimentaire

Actuellement, ce sont les stockages sur lesquels se concentrent toutes les attentions. Il faut savoir que l’irrigation représente moins de 5% des superficies agricoles utilisées dans le pays (pour le territoire métropolitain). Concernant les autres, il existe une solution qui n’a pas encore été étudiée en France. Néanmoins, cela devrait faire consensus. Il s’agit de l’unique option pouvant être utilisée sur la totalité du territoire. Les sols ont une grande capacité d’humidité, beaucoup plus conséquente qu’actuellement. Afin d’apporter une aide à ces derniers, il est nécessaire de mettre en place des méthodes d’agroécologie. Pour cela, il suffit de hausser la quantité de matière organique des sols – un genre d’opération gagnante sur la totalité des aspects puisque cela offre la possibilité d’un stockage optimal du carbone. Ainsi, cela permet de combattre le réchauffement actuel. Autres bienfaits de la technique : la la protection des sols du phénomène d’érosion, la baisse du pourcentage de labours et l’optimisation de l’infiltration. Et les points forts ne s’arrêtent pas là ! La méthode permet la replantation des bocages, la renaturation des cours d’eau et la désimperméabilisation des agglomérations.

À l’avenir, des sols vivants seront nécessaires. Dans ce but, il sera nécessaire de bouleverser les pratiques de l’univers agricole. Même chose pour notre régime alimentaire. Afin de concevoir un kilo de viande, plus d’eau est nécessaire que pour faire un kilo de protéine végétale. Si on n’est plus certain de pouvoir donner de l’eau au bétail, cela représente un vrai. On ne parle ici plus seulement de bien-être. Mais c’est une question de vie ou de mort pour les animaux. Voir les troupeaux mourir de déshydratation n’est pas quelque chose d’acceptable en 2022. Il faut savoir qu’un régime flexitarien, c’est 50 % moins de viande que ce que mangeait la génération antérieure. En plus, c’est excellent pour l’organisme, l’eau et la planète (en contribuant à une baisse des émissions de gaz à effet de serre). Vous l’aurez compris, il est tant d’agir pour la planète en repensant notre consommation d’eau et notre façon de consommer !