Une clé de voûte de la Terre en danger : l’Antarctique

Une clé de voûte de la Terre en danger : l’Antarctique

14 avril 2023 0 Par Guillaume

L’Antarctique est une victime directe du réchauffement actuel. Le glacier Thwaites (situé dans la Terre Marie Byrd), surnommé le glacier de l’Apocalypse, fond plus vite que prévu. Suite à l’observation d’un duo de scientifiques et du robot Icefin, les résultats ne sont pas positifs : dans les crevasses du glacier, l’eau salée et l’eau chaude sont présentes. Des signes d’érosion accélérée – avec des conceptions en forme d’escalier inversé – ont aussi récemment été relevées. La conséquence est terrible : la fonte s’en trouve nettement accélérée. Focus sur le continent de glace et ses multiples enjeux.

L’Antarctique, enjeu majeur dans le futur

Continent délaissé et peu connu, celui qu’on surnomme « le Continent Austral » ou « le Continent Blanc » a une fonction essentielle dans la régulation du climat et possède une abondante biodiversité, unique en son genre. Or, c’est avant tout un continent impacté qui subit le dérèglement climatique plus fortement que les autres zones de la Terre.

D’ici 2 100, des points de bascule pourraient être franchis sur des glaciers spécifiques et provoquer de terribles effets tels que la hausse des mers et des océans ainsi qu’une biodiversité mise en danger par un lieu d’habitat qui disparaît.

La fonte de l’Antarctique représente un danger pour la planète

Cette année, en février, la banquise antarctique a battu un record de fonte, rendant le continent blanc encore plus vulnérable face au dérèglement climatique. La superficie de la glace de mer du pôle Sud est la plus petite jamais dévoilée depuis que les relevés satellites existent, en 1979 : 1,91 million de km² le lundi 13 février.

De quoi alourdir les effets du réchauffement global de la zone et la déroute de la calotte glaciaire. Celui qu’on surnomme le « Continent blanc » subit un dérèglement à grande vitesse, à cause de systèmes difficiles à appréhender mélangeant courants océaniques, vents, effets des nuages … Conséquence : les glaciers vont-ils disparaître plus tôt qu’envisagé ? Leur avenir est-il certain ou vont-ils dépasser un point de bascule si le réchauffement climatique actuel se poursuit ?

Une chose est sûre : des calottes glaciaires, dont la fonte aurait comme impact une hausse des mers et des océans de plusieurs mètres, pourraient tout simplement s’écrouler avec un demi-degré de réchauffement en plus du climat, si on se fie aux dernières sur le sujet. Ces dernières ont dévoilé des fragilités inconnues jusqu’alors.

Néanmoins, les modèles climatiques avaient jusqu’à maintenant sous-estimé le rôle des glaciers dans la future montée du niveau des océans, en intégrant uniquement l’effet de l’augmentation des températures de l’air sur la glace – et en délaissant les échanges entre l’atmosphère, les océans, les calottes et des glaciers spécifiques.

La biodiversité de l’Antarctique en grand danger

Les experts s’accordent à le dire : il est encore temps de restreindre les pertes de glace dans l’Antarctique occidental, si nous diminuons nos rejets de dioxyde de carbone.

Du plancton jusqu’aux baleines, le réchauffement et les activités liées à l’Homme mettent en danger les équilibres précaires définissant les écosystèmes du pôle Sud. Outre l’érosion locale de la biodiversité, c’est l’état des océans et des mers à l’international qui pourrait être durablement impacté si l’océan Austral, source essentielle de nutriments, continuait à être touché par le dérèglement climatique comme elle est actuellement. La vitalité de l’Antarctique doit être protégée ! Une mobilisation globale est nécessaire.

Il y a quelques années, des scientifiques avaient proposé d’utiliser des canons à neige en Antarctique ouest, pour restreindre les effets de la fonte des glaces. Cette option pourrait fonctionner à la seule condition que les émissions de CO2 soient limitées.