Le numérique : un pollueur insidieu

Derrière l’écran se cache une réalité moins reluisante : le numérique pollue. Loin des images éthérées et dématérialisées, nos usages quotidiens d’Internet, ordinateurs, smartphones et autres objets connectés ont en effet un impact environnemental concret et souvent méconnu.

Un bilan carbone croissant

Le numérique est responsable de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre soit plus que le transport aérien. La fabrication des appareils, l’utilisation des data centers et la transmission des données génèrent une quantité importante de dioxyde de carbone (CO2). Un simple email avec une pièce jointe parcourt en moyenne 10 000 km et peut émettre jusqu’à 20 grammes de CO2, l’équivalent d’une ampoule électrique allumée pendant une heure.

Des ressources naturelles épuisables

La production de nos outils numériques nécessite l’extraction de ressources naturelles rares et précieuses : terres rares, métaux précieux, eau douce. L’extraction de ces ressources est souvent synonyme de pollution des sols, d’épuisement des ressources naturelles et de conditions de travail déplorables.

Des déchets électroniques envahissants

Chaque année, des millions de tonnes de déchets électroniques sont produits, dont une grande partie n’est pas recyclée. Ces déchets finissent dans des décharges sauvages, polluant les sols et les eaux souterraines.

Des solutions existent

Face à ce constat alarmant, des solutions existent pour réduire l’impact environnemental du numérique. Parmi elles :

• Éco-conception des appareils. Les fabricants doivent concevoir des appareils plus durables et économes en énergie.
• Allongement de la durée de vie des produits. Consommer moins et réparer plutôt que de jeter est essentiel pour réduire l’empreinte environnementale du numérique.
• Sobriété numérique. Réduire sa consommation d’Internet, privilégier les emails en texte brut et stocker ses données localement sont des gestes simples qui peuvent faire la différence.

Le numérique est un outil puissant et indispensable, mais il ne doit pas se faire au détriment de la planète. Il est de notre responsabilité d’agir pour réduire son impact environnemental et construire un avenir numérique plus durable.