Les élections en Inde écartent l’écologie

Alors que l’Inde se prépare à élire son prochain gouvernement pour les cinq années à venir, la crise environnementale qui frappe le pays semble curieusement absente des débats politiques. Malgré des signes alarmants tels que la pollution extrême à New Delhi, les inondations à Chennai ou encore la sécheresse à Bangalore, les partis politiques semblent détourner le regard de cette urgence. Ce manque de priorité accordée à l’écologie soulève des inquiétudes quant à la capacité du pays à faire face à cette crise imminente.

Les élections parlementaires en Inde pour les cinq prochaines années sont en cours, mais un thème crucial semble être éclipsé : l’écologie. Ce sujet est totalement absent des débats politiques alors que le pays est vulnérable face a la crise environnementale. Les signes alarmants de cette crise sont pourtant difficiles à ignorer : la capitale, New Delhi, a été récemment classée comme la ville la plus polluée au monde, Chennai a subi des inondations dévastatrices, et Bangalore est confrontée à une sécheresse historique.

Cette absence de priorité accordée à l’écologie est une constante électorale en Inde, et les élections actuelles ne font malheureusement pas exception. Les militants écologistes déplorent cette situation, soulignant que même les débats et consultations habituels avec les partis politiques sur ce sujet ont disparu.

Le Premier ministre Narendra Modi, candidat à un troisième mandat, met en avant ses réalisations économiques et adopte une rhétorique axée sur la productivité, reléguant l’urgence climatique au second plan. Son parti, le Bharatiya Janata Party (BJP), contrôle les principaux médias et cultive un culte de la personnalité autour de sa figure.

Face à Modi, l’opposition s’est unie pour défendre la démocratie, mais cette lutte semble reléguer encore davantage la question environnementale. Bien que les partis politiques indiens n’adoptent pas le climatoscepticisme, leurs promesses en matière d’écologie semblent souvent être plus des déclarations de principe que des engagements concrets.

Une raison évoquée pour expliquer ce désintérêt politique pour l’écologie est le manque de priorité accordée par les citoyens indiens à cette question, en raison des préoccupations plus immédiates liées à leur survie quotidienne. Ironiquement, l’environnement pourrait tout de même influencer ces élections, alors que des températures extrêmes menacent la sécurité des rassemblements électoraux.