Les grandes villes manquent de garde champêtre

Les grandes villes manquent de garde champêtre

3 juin 2024 0 Par Adrien Rimena

Les gardes champêtres sont de plus en plus utiles dans les villes, surtout en l’absence de police municipale. Mais ces profils, très demandés par les mairies, sont difficiles à dénicher. La métropole de Montpellier a par exemple du mal à attirer des candidats.

Ce sont des policiers municipaux, mais pas uniquement. Dans les rues de la Rochelle, Alexandre et sa collègue surveillent les infractions liées à l’environnement. « En centre-ville, c’est essentiellement tout ce qui est dépôt sauvage, vélos qu’on peut considérer comme épaves… », précise Laure.

Ces deux agents sont des gardes champêtres modernes. Et ils ont du pain sur la planche. Durant un reportage de TF1, Laure et Alexandre sont appelés en urgence sur le port. Le gestionnaire a observé une pollution aux hydrocarbures. « C’est un travail d’enquête, ce qu’on fait, puisqu’on prend les informations auprès de nos interlocuteurs », indique Alexandre.

Grâce à cette compétence de police judiciaire, le garde champêtre est aujourd’hui très recherché par les mairies. Mais ces dernières n’arrivent pas à en dénicher. On peut notamment citer Montpellier, qui a publié une offre mi-mars pour recruter des agents. Une seule candidature a pour le moment été envoyée. Les besoins sont pourtant immenses.

Mais d’où vient le problème ? Essentiellement du concours de garde champêtre, obligatoire pour postuler, qui ne prévoit que 12 places pour toute la France. « On a aussi beaucoup de jeunes candidats qui aimeraient embrasser la carrière de garde champêtre, mais qui ne peuvent pas, parce qu’il y a très peu de concours ouverts », affirme le président national de la Fédération nationale des gardes champêtres (FNGC) Christian Comin.

La France comptait près de 30 000 gardes champêtres en 1954, principalement en milieu rural. Ils ne sont plus que 1 000 aujourd’hui.