Les français favorables à un Greel Deal mondial
23 janvier 2020C’est un sondage Odoxa qui démontre à quel point les Français sont préoccupés par la transition écologique. 60% d’entre eux seraient favorables à un Green Deal à l’échelle mondiale, de quoi mettre un peu plus en avant un projet européen déjà en marche.
Des Français très pessimistes
Si une large majorité de Français est en faveur d’un Green Deal à l’échelle mondiale (60%), peu ou très peu sont optimistes. En effet selon le même sondage réalisé par Odoxa ils seraient plus de 69% à croire que la mise en place d’un tel projet prendrait plus de temps et d’efforts que prévu, et pour cause. Avec son projet vert, l’Europe présente aussi bien des solutions qu’une incapacité à aller de l’avant à l’échelle mondiale. Donald Trump précisait d’ailleurs ce 21 janvier à ne pas suivre “les prophètes de malheur” qui mettent en avant des problématiques actuelles aussi bien au niveau de l’écologie que du réchauffement climatique par exemple. Faisant fi l’Europe décide de poursuivre dans la voie contraire en mettant en place un programme complet basé sur des recherches que ce soit en matière de réchauffement ou de société – l’impact de l’humanité sur la hausse du niveau des températures par exemple.
Une ambition conséquente
Très ambitieuse sur le sujet, l’Europe désire devenir d’ici 2050 un continent à zéro impact pour le climat. En d’autres termes l’Europe souhaite en moins de 30 ans faire ce qu’aucun autre n’a encore fait : devenir neutre au point de vue réchauffement climatique. Une ambition avérée que les Français jugent donc complexe, avec une large majorité trouvant sa mise en place très ou trop compliquée. Quoi qu’il en soit l’Europe a d’ores et déjà mis les moyens pour atteindre ses objectifs – ambitieux ou non. Avec plus de 7 milliards d’euros injectés dans le projet de Green Deal, le continent pose d’emblée la première pierre d’un édifice qui doit s’avérer plus conséquent dans les années à venir, on parle en effet de plus de 100 milliards d’euros dans une fourchette allant de 2001 à 2027. De quoi permettre au Green Deal un développement suffisant à l’échelle de l’Europe. Car si certaines régions sont en avance, d’autres sont bel et bien en retard. Et si les Français sont favorables à ce projet d’envergure continentale les autorités européennes se sont positionnées à une très large majorité en faveur de ce modèle – le Parlement européen ne comptant que 136 voix en défaveur contre 482 pour. Un total conséquent qui démontre une réelle prise de conscience de la situation écologie, que ce soit par les Européens, les autorités ou les Français.
Des aides au secours du Green Deal
Si 100 milliards d’euros sont prévus sur une fourchette de 5 à 6 ans, ce serait plus de 1 000 milliards d’euros qui permettraient au projet d’aller de l’avant. Une majeure partie proviendrait entre autres d’une politique globale s’attaquant notamment à l’agriculture. Ainsi le Green Deal s’intégrerait pour de bon à l’ambition européenne mais surtout transiterait entre chaque génération. Mais si sur le papier tout semble allait pour le mieux, il faudra que les divers États de l’union valident le budget et les allocations de celui-ci. Autant de questions et de facteurs de tension qui pourraient très vite avoir raison d’un projet européen qui se veut commun, et tendrait naturellement vers un fédéralisme, au niveau écologique. Et si beaucoup s’accordent à dire que le Green Deal pourrait engager un cercle vertueux autour du réchauffement climatique, d’autres restent pessimistes et voient notamment le futur retrait des États-Unis des accords de Paris, comme un début de cercle vicieux, aussi bien pour le climat que pour le Green Deal. Entre fédéralisme, égo national et projet vert, rien ne dit encore le sort du Green Deal qui semble pour l’instant à ses balbutiements.