La 1ère hydrolienne du projet de Paimpol-Bréhat prête à être assemblée

La 1ère hydrolienne du projet de Paimpol-Bréhat prête à être assemblée

23 mai 2015 0 Par La Rédac

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Le 7 mai ont été livré les trois éléments mécano-soudés composant le stator de la première hydrolienne du projet de ferme expérimentale de Paimpol, au large de Ploubazlanec et de l’île de Bréhat (Côtes-d’Armor). Il s’agit d’une première technologique pour EDF-Energies Nouvelles, filiale d’EDF centrée sur le développement des énergies renouvelables.

La livraison en provenance de Pologne est une étape importante car elle marque le début de la construction de la première des deux hydroliennes prévues pour le parc de Paimpol-Bréhat. Ces deux hydroliennes seront assemblées sur le site DCNS de Cherbourg, spécialiste des infrastructures navales, et devraient ensuite être raccordées au réseau électrique avant la fin 2015.

Avec l’arrivée de ces trois éléments mécano-soudés, le projet initié par EDF-EN en 2008 est sur le point d’aboutir. C’est une réussite technique car comme s’en enthousiasme un des responsables du projet: « c’est comme de brancher une prise sous l’eau de mer »Les premiers kWh (kilowatts-heure) seront produits avant la fin de l’année par une turbine de 16 mètres de haut et 850 tonnes, qui va être placée à 35m de profondeur afin de tester sa bonne tenue dans les conditions difficiles du milieu marin. 

L’électricien français prévoit à terme pour ce site la production de 500 kWh, pouvant alimenter de 1000 à 1500 foyers en électricité. Mais il s’agit seulement d’une première étape avant le projet « Normandie Hydro », l’implantation de sept machines dans le raz Blanchard à la pointe de la Hague, dont la mise à l’eau est prévue en 2017-2018.

En comparaison avec le développement de la turbine éolienne qui utilise la force du vent, son équivalent marin, la turbine hydrolienne, a encore peu été exploité. Pourtant, EDF estime le potentiel européen hydrolien exploitable à environ 12,5 GW, soit l’équivalent de 12 réacteurs nucléaires. De plus, la France posséderait 20 % de ce potentiel, essentiellement en Bretagne.