Le Coronavirus change les codes de l’urbanisme

Le Coronavirus change les codes de l’urbanisme

22 février 2021 0 Par La Rédac

Réputé pour une architecture composée de forêts verticales, le reconnu architecte et urbaniste d’origine italienne, nommé Stefano Boeri, fait la prédiction d’une « nouvelle époque », beaucoup plus verte et écologique ainsi que sans usage d’énergies fossiles (sans utilisation excessive en tout cas), une fois la pandémie de Covid-19 terminée. Ainsi, ce dernier émet différentes propositions afin que son pays, ravagé par la pandémie, puisse réinvestir la campagne et ses zones délaissées.

Lors d’un échange sur le réseau social Facebook avec plusieurs journalistes, le PDG de la Triennale de Milan (il s’agit d’un groupe extrêmement connu dans les domaines de l’architecture, de l’art ainsi que du design), pense que la ville la plus importante de la région de la Lombardie (zone italienne la plus durement frappée par la pandémie) devra évoluer. Ce dernier lance même une alerte : revenir au monde d’avant serait une lourde erreur. Pour lui, une des causes majeures du désastre actuel est la normalité. Ce célèbre urbaniste est notamment réputé par rapport à ses projets originaux et uniques de gratte-ciels remplis de plantes et de végétation où se mêlent écologie ainsi que développement durable.

Urbanisme : il faut concevoir un nouveau mode de vie

C’est maintenant ou jamais : il est nécessaire que des prises de décisions pragmatiques et fortes soient effectuées. C’est ce que pense cet architecte. Son travail d’architecture plus sociale et plus écologique a en tout cas servi d’inspiration à beaucoup de ses confrères à l’international, notamment dans les pays que sont la Chine et le Mexique. Avec une multitude de professions (sociologues, anthropologues, artistes ou encore urbanistes), il se penche sur les conditions d’instauration du « mur biologique » que le Covid-19 engendre entre les individus, ainsi qu’à la création d’un mode de vie inédit. Si cela n’est pas fait, il estime que les villes deviendront de véritables nids de contamination, que cela soit pour le Coronavirus ou d’autres maladies.

Des propositions pouvant servir bon nombre de pays

Stefano Boeri a émis une multitude de propositions ayant pour but de changer le futur de la péninsule italienne. Le but est aussi d’être un véritable modèle aux yeux des autres pays. Cela va même encore plus loin puisque c’est un grand projet national. Le pays possède plus de 5 800 villages avec moins de cinq mille habitants et quasiment la moitié de ces derniers (près de 2 300) sont abandonnés. Si les quatorze métropoles d’Italie font le choix de réinvestir des petits centres historiques inhabités, en leur offrant des avantages fiscaux ou encore des moyens de transport par exemple, une solution sur le long terme pourrait être trouvée. L’urbaniste en est certain : le réinvestissement des campagnes et des villages abandonnés, c’est le futur.

Réinvestissement des zones abandonnées

En tout cas, cette proposition répond aux soucis causés par le contexte actuel, où la pandémie de Coronavirus force la population à respecter une distance d’au minimum un mètre entre les personnes, ce qui est compliqué dans des villes surpeuplées, surtout dans les transports publics remplis et les bureaux aux surfaces restreintes. Les gens savent qu’il qu’il faut privilégier le télétravail et passer plus de temps chez soi (hors confinement). Le Coronavirus sera maîtrisé sur le long terme de cette manière. La campagne facilite cela car il est nécessaire de libérer de la place dans les grandes villes.

Si on se fit aux sociologues, à cause du Covid-19, énormément de personnes vont délaisser les grandes agglomérations afin de passer plus de temps à la campagne. Et la personne qui a changé des immeubles en forêts, qui a pensé et mis sur pied une ville-forêt en Chine avec des habitations, établissements scolaires et locaux professionnels parsemés de près d’un million de végétaux sur 140 hectares le sait : la ville idéale afin d’accepter et d’héberger ce projet est Rome.