Des brise-lames plus en lien avec la nature afin de sauvegarder les plages de l’érosion

Des brise-lames plus en lien avec la nature afin de sauvegarder les plages de l’érosion

16 juin 2022 0 Par La Rédac

Savez-vous ce que sont les brises-lames ? Il s’agit de constructions du genre épis, digues ou jetées, présentées devant un port, une plage, un lieu aménagé ou un littoral exposé à l’érosion. Récemment, une solution innovante a été mise en place avec des brises-lames plus respectueux de la nature. Le but ? Combattre l’érosion galopante des plages.

Celle du Grau d’Agde diminue au fil du temps. Afin de la sauver de ce phénomène grandissant, une société a disposé des atténuateurs de houle expérimentaux dans l’eau. Ces derniers permettent de sauvegarder la biodiversité aquatique.

Solution expérimentale pour protéger la biodiversité aquatique

Au fil du temps, la bande de sable de la plage du Grau d’Agde diminue au fil des flots. Néanmoins, à partir des années 80, d’imposants brise-lames avaient été disposés afin de lutter contre ce phénomène. Or, ce système se révèle être insuffisant et inadapté puisque la plage s’étend sur seulement 500 mètres.

Afin que la plage ne soit pas rongée par les eaux, quarante tours ont été immergées à proximité du Grau d’Agde. Ces conceptions de la société montpelliéraine Seaboot sont des atténuateurs de houle nouvelle génération. Ce système puise son inspiration des racines des palétuviers (arbres ou arbustes tropicaux), l’une des essences présentes dans les mangroves (marais maritimes). Le courant traverse l’objet et il y a une dissipation de l’énergie par frottements. Une fois sorti du système, le courant devient peu intense lorsqu’il arrive sur la plage et les dangers d’érosion sont restreints.

Respect de la biodiversité et accueil de la faune aquatique

Ces brise-lames représentent une excellente nouvelle pour la biodiversité dans sa globalité pour toutes les personnes qui adorent la plage. Les atténuateurs de houle sont pensés et conçus afin de recevoir la faune aquatique sur ses composants tout en apportant une protection à l’écosystème présent.

Cette action est additionnelle de celle de la protection des herbiers de Posidonies (herbes marines, plantes aquatiques). Le directeur de l’Aire Marine Protégée d’Agde affirme que ces brise-lames naturels présents dans les eaux côtières peu profondes en mer Méditerranée accueillent de multiples espèces aquatiques et ont la capacité de capturer beaucoup de carbone.

Si ce projet nommé Pégase est en phase de test, ses conclusions pourraient optimiser l’emploi de l’ingénierie écologique dans les villes situées en bord de mer. Ce dernier pourrait également offrir la possibilité d’obtenir un équilibre optimal entre la sauvegarde du tourisme maritime et le respect de la nature. Parmi les solutions, il existe les méthodes souples, respectant la dynamique des côtes, et les options plus lourdes, comme la conception d’œuvres rigides.

Les techniques souples

Découvrez les trois techniques respectueuses de l’environnement et permettant de sauver les plages de l’érosion.

Tout d’abord, il y a l’engraissement artificiel du rivage : il s’agit du déversement de beaucoup de sédiments, venant de carrières de prélèvement présentes en mer ou sur terre. Cette action offre une stabilisation ou un agrandissement d’une plage, permettant de contrebalancer le manque d’apports naturels.

Puis, il existe la reconstitution du massif dunaire : cela se caractérise par la conception d’une dune située tout en haut d’une plage. Sa finalité est la protection et la stabilisation du littoral sableux. Il s’agit d’une solution performante. Condition à respecter : la présence d’une réglementation adaptée de la circulation des véhicules et des individus.

Terminons avec le système nommé Ecoplage : présent sous la plage, cette solution mécanique permet de drainer l’eau arrivant sur le rivage et optimisant la plage grâce au sable en suspension. Il s’agit d’une technique “douce” ne modifiant pas la morphologie de la plage et empêchant la conception d’un ouvrage rigide représentant un point négatif par rapport à l’hydro-sédimentologie.