Sécheresse : pour quelle raison « un hiver classique sera insuffisant » ?
25 novembre 2022Même un hiver normal sera insuffisant pour régler la sécheresse actuelle en France et sur le continent européen. Pour la combattre, des pays ont pensé et conçu des méthodes pour forcer la pluie à tomber comme la Chine et les Émirats arabes unis.
Afin de prévenir la sécheresse, pour les usages domestiques, vous pouvez opter des actions éco responsables simples à mettre en œuvre : opter pour une douche au lieu d’un bain, réparer les fuites d’eau, poser des appareils sanitaires économes en eau ou encore restreindre la consommation de produits dont la conception nécessite énormément d’eau. Revenons au sujet du jour : la sécheresse en France et en Europe ainsi que l’hiver qui arrive.
Presque la totalité des départements ont des arrêtés sécheresse
Même si des pluies conséquentes ont eu lieu en septembre, la sécheresse demeure un réel souci dans le pays et des départements sont en danger de coupures d’eau. À la suite d’une saison estivale très sèche (c’est même historique et inédit), il n’y a qu’une météo avec beaucoup de pluies durant plusieurs mois qui peut inverser cette fâcheuse tendance.
Pour combattre la sécheresse, faites le choix de fleurs la supportant ! En effet, toutes les plantes doivent avoir de l’eau pour s’épanouir. Or, certaines font mieux face à la sécheresse et au manque d’eau que d’autres. Ainsi, vous arrosez moins et vous participerez à votre niveau à la lutte contre la sécheresse et le réchauffement climatique.
La presque-totalité des départements du pays est encore sous le coup de limitations d’utilisation de l’eau, à des seuils divers et variés. La plupart des départements de l’ouest manquent cruellement d’eau. Cela est encore plus vrai pour la région bretonne, qui a tourné au rouge sur la carte des restrictions si on se fie aux informations du Ministère de la transition écologique. Selon le programme de l’Union européenne Copernicus, chargé de surveiller le climat sur le continent, près de 26 % du territoire européen connaît un état de vigilance sécheresse et environ 27 % en alerte.
Humidification des sols par la pluie
Pourquoi le contexte est-il le même malgré les puissantes précipitations de septembre ? À la suite d’une série de mois de lourd déficit, septembre a connu un surplus de pluie d’environ +15 % au niveau national. Ce surplus a grimpé à +60 % dans la région Hauts-de-France. Dans le sud-est du pays, le contexte a poursuivi sa nette dégradation en septembre, avec un fort déficit de -25 % de pluies pour le mois de septembre. À la suite d’une sécheresse inédite comme celle de cette année, ces seules précipitations règlent définitivement ce manque d’eau.
Il faut dire que c’est seulement les prémices de la saison de recharge des nappes phréatiques (automne et hiver). Et malheureusement l’état des sols a un rôle majeur dans le phénomène. Ainsi, les pertes en eau ont été conséquentes durant les premières fortes pluies, puisque les sols étaient beaucoup trop secs pour les retenir. Un constat validé par le service géologique national. Pour être qualifiés d’efficaces, les précipitations doivent permettre l’humidification des sols et nourrir la flore, avant de s’infiltrer profondément dans le sol. Or, en septembre, cette dernière étape n’a pas eu lieu.
Un hiver classique sera insuffisant
Si la sécheresse dite de surface (de zéro à quarante centimètres de profondeur) est désormais moindre, la sécheresse en profondeur est si grande qu’une saison hivernale classique sera insuffisante pour nourrir correctement les nappes phréatiques. Afin qu’une optimisation du niveau des nappes phréatiques survienne, il faut que l’hiver soit extrêmement généreux en pluie, avec des précipitations situées au-dessus de la normale jusqu’en mars et la fin de l’hiver. Ainsi, il ne reste qu’à prier pour que les prochains mois apportent beaucoup de précipitations.
À part la Basse-Normandie, la Franche-Comté et l’Alsace, l’indice d’humidité des sols n’est pas bon. Le contexte est encore pire en région bretonne, d’où la sauvegarde de cet état de crise sur la totalité du département. Fin septembre, le chef-lieu du département Côtes-d’Armor Saint-Brieuc a pointé du doigt le danger de rupture de distribution d’eau potable pour ses habitants : il restait alors à ce département 45 jours d’autonomie contre normalement 90 jours d’autonomie pour le début octobre.
Selon le Bureau de recherches géologiques et minières, les tendances des nappes devraient poursuivre leur baisse jusqu’au phénomène d’étiage (basses eaux), survenant habituellement entre les mois de mi-octobre et novembre. Les seuils des nappes à l’aube de la saison hivernale de cette année seront situés en-dessous de ceux de 2021. Pour le mois d’octobre, les pluies ont été globalement modérées, avec une moitié nord bénéficiant d’un peu de précipitations. Or, pour le sud, pas grand-chose malheureusement …