Dérèglement du climat : depuis le 18ème siècle, 2022 est une des pires années

Dérèglement du climat : depuis le 18ème siècle, 2022 est une des pires années

1 mars 2023 0 Par Guillaume

2022 sera toujours une des années les plus chaudes de l’ère moderne. Lors des douze mois de cette année, le mercure a explosé les compteurs. La cause ? La survenue de périodes caniculaires et une fin d’année extrêmement douce. Si on prend en compte les dires des meilleurs laboratoires scientifiques, 2022 est une des cinq pires années depuis le début du 18ème siècle. Un premier rapport signé de l’OMM, apparu en octobre, alarmait déjà sur le phénomène. La température moyenne sur la planète a subi une augmentation de 1,2 degré en comparaison à la période préindustrielle. C’est la 8ème fois en autant d’années qu’elle dépasse de plus d’un degré à la période de référence.

Récemment, le centre européen Copernicus a dévoilé sa conclusion. Il confirme les données de l’OMM de + 1,2 degré. Plus précisément, le programme d’observation de l’Union Européenne affirme qu’il s’agit de la seconde année la plus chaude de au niveau européen. Tout d’abord, les maximums de températures sont plus qu’inquiétantes. Le Royaume-Uni a par exemple rencontré sa pire période caniculaire dans l’histoire moderne. Le contexte n’est pas plus positif en Espagne. Plus de 500 décès ont été dénombre en une poignée de jours à la suite d’une vague de chaleur d’une ampleur jamais vue auparavant.

2022 : année extrêmement chaude

Ces données sont validées aux États-Unis par la NASA. D’ailleurs, l’agence spatiale américaine met l’année dernière au même seuil que 2015, dans le classement des cinq années les plus chaudes depuis 1850. Dans la totalité de ces rapports, c’est l’activité liée à l’homme (dite anthropique) qui est mise en cause.

Les rejets de gaz à effet de serre mais également la déforestation ont de terribles effets sur la nature et la planète. Le phénomène s’amplifie avec le courant marin nommé La Niña – causant un refroidissement conséquent des eaux dans le Pacifique – est très tranquille depuis des années.

Si on se fie au laboratoire de l’université Berkeley, basée dans l’État de Californie, 2022 a battu un record de température pour 8,5 % de la Terre. 850 millions d’individus ont été concernées par ces terribles vagues de chaleur éventuellement mortelles.

Un contexte qu’il est impossible de stopper ?

Les experts ne sont pas plus positifs pour cette année. Les prévisions sont pessimistes. Ces spécialistes tablent sur une activité moindre du phénomène climatique la Niña. Les eaux des océans et des mers qui captent près de 90 % de la pollution, pourrait saturer, optimisant par conséquent le dérèglement du climat.

L’accord de Paris, défini en 2015, avait comme objectif de conserver la température internationale sous la barre des +1,5 degré en comparaison à la période préindustrielle. Les huit dernières années ont malheureusement suffit à atteindre ce plafond, le franchissant même sur certaines zones du globe.

Les prédictions les plus négatives tablent sur une poursuite du dérèglement climatique, engendrant une augmentation du mercure de cinq à sept degrés. Avec ce genre de températures, l’existence dans certains territoires de la Terre deviendra impossible.

Quels sont les effets du réchauffement climatique en France ?

La hausse du niveau des eaux devrait engloutir les atolls du Pacifique, mais également des zones côtières de l’Amérique et de l’Europe. Avec une hausse de trois degrés, l’expert du climat et journaliste américain David Wallace-Wells affirme dans son écrit « la Terre inhabitable », publié en 2019, que la récurrence des feux autour de la Mer Méditerranée va être multiplié par deux. À cause de la disparition des glaces, des agglomérations telles que Toulon, Bordeaux ou Biarritz pourraient tout simplement être rayées de la carte.

À cause d’un réchauffement moyen estimé à hauteur de quatre degrés, c’est la totalité du littoral atlantique du pays qui est en danger. On ne pourrait alors plus vivre au sud du continent européen puisque les températures au cœur de l’été tutoierait les … 53 degrés !