Les fermes solaires utiles en tant que refuges à la flore
19 avril 2023Les champs de panneaux photovoltaïques, également nommés « fermes solaires », se multiplient en France. Or, ces lieux sont souvent pointés du doigt car ils dégradent la biodiversité puisque le déboisement de grandes étendues est la plupart du temps nécessaire. Et si le secteur de l’énergie solaire pourrait en réalité diminuer son effet sur l’environnement en concevant des îlots favorisant la vie sauvage ?
Quel est le réel impact de ces fermes solaires sur l’environnement ?
Ces options s’intégrant dans des stratégies de conception d’énergies renouvelables sur le long terme ont évidemment bon nombre d’attraits dont une diminution des rejets de dioxyde de carbone. Or, dans le but que ces solutions soient vraiment durables, elles devraient engendrer peu d’inconvénients sur la nature et les Hommes permettant leur évolution. Un expert travaillant à la célèbre Université New England située dans l’État du Maine aux États-Unis, nommé Eric Nordberg, s’est penché sur les effets de ces champs de panneaux en Australie, où ces grands champs solaires se répandent rapidement.
En temps normal, l’installation de ces fermes solaires est liée à une diminution de la production agricole, puisque les zones arables peuvent être moins utilisées. Autre conséquence : une dégradation de l’environnement. Une solution a peut être été trouvée à ce souci agricole. Elle est actuellement testée : poser des champs « agrivoltaïques », où le lieu sert autant à l’installation de panneaux solaires, à la plantation de cultures ou au pâturage du bétail. Des moutons peuvent servir à ces fermes solaires. En effet, ces derniers se nourrissent de la végétation présente dans les endroits compliqués d’accès entre et sous les équipements solaires.
L’intégration des énergies renouvelables dans la nature
Les études signées Nordberg ont pour objectif de définir si les fermes solaires peuvent respecter et prendre en compte un tel modèle afin d’optimiser la sauvegarde de la biodiversité. Ainsi, durant ces travaux, il a déniché quelles sont les espèces sauvages animales et végétales évoluant dans les fermes solaires et de quelle façon elles assurent la recolonisation de ces lieux. Cela a offert la possibilité de cerner leurs besoins et de penser à d’éventuelles solutions. Dans le but que la faune sauvage prenne ses quartiers dans un nouvel habitat sur le long terme, elle doit avoir la possibilité de s’y alimenter, d’y dormir, de s’y reproduire et d’être à l’abri des prédateurs et des précipitations.
Les panneaux solaires peuvent se changer en perchoirs et nichoirs, ainsi qu’en abri pour les animaux souhaitant s’abriter et se protéger des menaces, qu’elles soient naturelles ou non. On peut comparer les champs photovoltaïques à des récifs artificiels.
Les pratiques idéales pour protéger la biodiversité
Les panneaux engendrent également des zones d’ombres et de lumière, ce qui rend difficile les micro-habitats et engendre une faune et une flore plus abondantes. Ce genre d’endroits, abondants en verdure, peut être utiles en tant que corridor écologique donnant la possibilité à la faune de facilement se déplacer. Ainsi, l’écosystème est préservé.
Des pratiques, applicables aux jardins, peuvent être mises en place pour les fermes solaires. Ainsi, il est grandement recommandé de semer des plantes à fleurs pour favoriser la venue de pollinisateurs, de diminuer la tonte de l’herbe entre les équipements solaires, de baisser l’usage de produits polluants (herbicides et pesticides), et de lier les fermes solaires à d’autres lieux de végétation.