Planète : le télétravail réduirait d’1,3% les émissions de gaz à effet de serre

Planète : le télétravail réduirait d’1,3% les émissions de gaz à effet de serre

3 juillet 2020 0 Par Henri Sorenson

 

Si le télétravail pendant le confinement a plu aux Français pour diverses raisons, il réduirait également d’1,3% les émissions de gaz à effet de serre, selon l’Ademe. L’agence met cependant en garde contre des « effets rebond » comme le boom des achats en ligne et des livraisons de repas.

Pendant le confinement, une large majorité des Français a aimé le télétravail pour diverses raisons. D’après une étude réalisée début mai par le cabinet 6t auprès de 3.990 personnes, 71% des personnes qui avaient déjà expérimenté le télétravail disent souhaiter le faire plus souvent, car elles peuvent mieux gérer leur stress (60%) et être plus concentrées. Aussi, 76% de ceux qui télétravaillaient pour la première fois voudraient poursuivre l’expérience. Au total 41% des actifs ont dû adopter le télétravail pendant le confinement. C’était une première pour 24%, et 17% le pratiquaient déjà.

Les Français se sont remis à cuisiner 

S’il fait du bien aux employés, le télétravail est également bon pour la planète. En effet, cette option offre « un potentiel considérable » pour réduire la congestion des routes, les gaz à effet de serre (GES) et polluants, souligne l’Agence de la transition écologique. En se basant sur un potentiel de 35 % des actifs en télétravail ponctuel, les déplacements en France se trouveraient réduits de 2,4 % (soit 3,3 millions de déplacements évités par semaine), a calculé l’Ademe. Ce qui réduirait d’1,3 % les émissions générées par les seules voitures. En outre, le télétravail se présente comme « un moyen efficace de relocaliser les activités du quotidien autour du domicile » et permet de modifier le rapport des Français à la cuisine (réorganisation des courses, moins de gaspillage alimentaire).

Les achats en ligne posent problème

L’Ademe met cependant en garde contre des « effets rebond », puisqu’au moins 45% des Français se disent « prêts à choisir un lieu de résidence plus loin de leur emploi », et vice versa. Par ailleurs, les achats en ligne ont crû pendant le confinement, même s’ils représentent toujours moins de 10 % du commerce de détail en France. L’étude indique que 72,7 % des Français y ont eu recours, et parmi les personnes qui n’utilisaient pas cette solution avant, 37 % l’ont fait pour la première fois et 2 sur 3 affirment qu’ils continueront. Et ceci c’est sans compter avec les déplacements motorisés des livreurs et acheteurs.

Plus d’emballages et de plastique

L’étude note enfin un boom de la livraison de repas à domicile. Ce qui créé davantage d’emballages et de plastique, que 65% des sondés jettent sans qu’ils soient recyclés. « L’apparente facilité qu’inspire l’e-commerce ne doit pas faire oublier l’impact du numérique, la logistique, les emballages, et la surconsommation » qu’il génère, alerte Pierre Galio, chef du service consommation de l’Ademe.