Dans 250 millions d’années, quel sera le climat sur le supercontinent Aurica ?

Dans 250 millions d’années, quel sera le climat sur le supercontinent Aurica ?

1 janvier 2022 0 Par Laïla Clerc

Il y a plus de 310 millions d’années, les territoires émergés de la Terre était réunis en un seul et unique supercontinent nommé Pangée. Il y a 180 millions d’années, la Pangée a débuté sa fracturation. Par conséquent, ce qu’on appelle la tectonique des plaques a de façon continue engendré l’éloignement et le rapprochement des terres afin de concevoir les continents actuels. Si la tendance continue, que va-t’il se passer à l’avenir ?

Le supercontinent Aurica aura quatre formes

Il y a plus de trois ans, des spécialistes ont affirmé qu’un nouveau supercontinent va apparaître d’ici 200 à 250 millions d’années. Ce dernier va avoir quatre formes. La première est la Novopangée. Ses plaques se rassemblent au centre de l’océan comme à ses débuts. Le deuxième est le Pangée ultime, où la plaque antarctique se niche entre l’Australie et l’Amérique du Sud afin de concevoir une grande mer intérieure. Le troisième est Aurica, où un nouvel océan apparaît au lieu de ceux l’Atlantique et du Pacifique. Et enfin, le quatrième est Amasie, où une migration globale de la totalité des plaques tectoniques en direction du nord a lieu, et où la totalité des continents terminent par se réunir autour du pôle Nord.

Le spécialiste Michaël Way du célèbre groupe « Goddard Institute for Space Studies » de la non moins réputée Nasa a débuté ce qu’on appelle une étude prospective. Cette dernière est ambitieuse. Son but est d’effectuer une simulation du climat pouvant demeurer sur ce supercontinent. Dans un rapport apparu sur Geochemistry, Geophysics, Geosystems, l’expert et les professionnels de l’université portugaise de Lisbonne se sont penchés sur les éléments suivants : topographie, latitude, albédo, circulation océanique, ensoleillement et durée du jour des deux possibilités majeures que sont Aurica et Amasie.

Pendant trois mois, le superordinateur de la Nasa a étudié des millions d’aspects afin de définir des contextes climatiques les plus réalistes possibles. Pour chaque situation, l’étude a effectué la simulation de trois configurations. Avec Aurica, les territoires sont réunis au niveau de l’équateur, alors qu’avec Amasie, la concentration du supercontinent se fait sur le pôle Nord.

Amasie, un supercontinent beaucoup plus hostile qu’Aurica

Sur le supercontinent Aurica, on obtient un relief plutôt plat (entre 1 et 200 mètres d’altitude seulement), sans aucune haute montagne. Par contre, sur Amasie, les altitudes sont nettement plus hautes, et peuvent tutoyer les quatre mille mètres. Pour la première situation, le supercontinent se conçoit à basse latitude, alors que dans l’autre, il apparaît à de hautes latitudes nord avec un sous-continent antarctique demeurant au pôle Sud.

L’aspect majeur de différence de températures, pouvant aller jusqu’à une poignée de degrés, est en lien avec la hauteur topographique. Ainsi, les altitudes plus hautes optimisent les tombées de neige et les albédos supérieurs, ce qui amène à un climat de façon plus globale plus froid sur Amasie. Inversement, la durée d’ensoleillement sur le supercontinent Amasie est plus grande de 2,4 % de celle effective sur Aurica. Concernant la durée du jour, elle est aussi allongée de trente minutes. Or, cela est insuffisant afin de contrebalancer les effets vus précédemment.

Simulation du climat d’exoplanètes

De multiples autres aspects n’ont cependant pas été utilisés et ces derniers peuvent avoir un effet par rapport au climat. Les voici : un changement de la composition atmosphérique, celui du cycle carbone, la couverture végétale ou encore l’activité liée aux volcans.

Néanmoins, via cet exercice, les experts espèrent aussi définir le climat d’autres planètes grâce à leurs spécificités topographiques et orbitales. Les experts vont aussi bientôt divulguer les simulations pour les deux autres situations (Novopangée et Pangée ultime).