L’effondrement de l’Antarctique pourrait avoir lieu en une petite décennie

L’effondrement de l’Antarctique pourrait avoir lieu en une petite décennie

6 janvier 2022 0 Par La Rédac

Depuis des années, le détachement de plus en plus d’icebergs a lieu dans l’Antarctique. Or, cela n’est pas inédit car on a déjà connu ce phénomène dans un lointain passé. Et des experts ont peur que ce soit la conséquence qu’un basculement soit en train de se dérouler. En quelques années uniquement, il pourrait engendrer un recul sur le long terme des glaces et une hausse conséquente du niveau international des eaux.

Les leçons d’avant peuvent servir aux décisions de l’avenir

Afin de mieux cerner les conséquences du bouleversement du climat anthropique, ils ont analysé ceux engendrés par des réchauffements passifs. Or, ces derniers ont une spécificité que n’a pas le réchauffement climatique actuel : ils sont plus naturels. Ces spécialistes se sont penchés sur le passé de l’Antarctique.

L’Antarctique est le nom donné à la région présente autour du pôle Sud de notre bonne vieille Terre. La zone s’étale sur une superficie de environ quinze millions de kilomètres carrés, quasiment totalement recouverts d’une grande couche de glace. Et l’océan bordant l’Antarctique subit aussi un réchauffement. Plus vite en comparaison aux autres. Cela met fortement en danger la couverture de glace du lieu via la conception d’icebergs.

Le détachement d’icebergs, phénomène qu’on appelle le vêlage, terme souvent utilisé par les glaciologues, survient de plus en plus naturellement. Or, si le bouleversement du climat anthropique engendrerait la multiplication des occurrences, c’est la totalité de la glace présente sur le continent Antarctique qui peut aller dans les eaux – comme quand on enlève le bouchon d’une bouteille de champagne – et avoir pour effet une hausse du niveau moyen de la mer.

L’Antarctique est-elle en train de basculer ?

Dans le but d’anticiper le mieux possible les évènements futurs sur ce point, les experts ont analysé des sédiments dissimulés dans les entrailles de l’océan Antarctique, daté des archives climatiques naturelles et dénombré les débris amenés par la glace.

Les études ont été menées sur ce que les spécialistes nomment l’Iceberg Alley. Il s’agit de la porte d’accès majeure aux latitudes inférieures. Ces derniers se sont penchés sur la période du dernier maximum glaciaire, s’étant déroulé à une période située entre 19 000 et 9 000 ans. Alors que le climat de la planète se réchauffait, le continent Antarctique a effectué des rejets, et cela plusieurs fois, de grandes masses d’icebergs dans les eaux.

Le plus étonnant est la rapidité avec laquelle le phénomène s’est déroulé. Les experts de la glace, nommés les glaciologues, affirment qu’il peut y avoir déstabilisation de la calotte glaciaire – mais également restauration – via des périodes de fonte rapides en uniquement une dizaine d’années. Un peu de temps a été nécessaire, durant ces différentes périodes du passé, afin d’engendrer un mouvement de fonte durable. Ce dernier peut durer des siècles, voire même mille ans ! Avec pour effet, une grimpée des eaux à l’international.

Étude statistique poussée afin de trouver les points de basculement de ces bouleversements

Si l’évolution survenant en Antarctique peut être vue de la même façon que ces événements historiques de la zone, les experts pensent que la région pourrait déjà être en train de subir un basculement. Les conclusions de leurs travaux confirment un nombre grandissant de preuves par rapport à la nette accélération de la perte de masse de glace du continent glacé lors des décennies passées.

Ce phénomène pourrait être le commencement d’une période irrévocable et auto-entretenue de retrait de la calotte glaciaire et de hausse substantielle du niveau international des eaux. Ce sont les conclusions d’un dénommé Michael Weber, renommé géophysicien, dans un écrit de l’université allemande de Bonn. Reverrons-nous la stabilisation possible de la calotte glaciaire ? À l’heure actuelle, les experts ne peuvent pas avancer de conclusion définitive. Cela va essentiellement être lié à l’ampleur du réchauffement climatique des années qui arrivent.