Réchauffement du climat : la barre des 1 degré est passée !

Réchauffement du climat : la barre des 1 degré est passée !

1 décembre 2021 0 Par Vanessa Fitoussi

Peu importe les calculs sur l’augmentation de la température, une chose est sûre : la limite du 1 degré effective depuis le 19e siècle a été franchie. C’est inédit : la moyenne des vingt dernières années des températures internationales est de plus de 1 degré au-dessus des chiffres d’avant la période de la révolution industrielle.

Un plafond totalement inédit

Durant les années 2010, tout étant lié à ce qu’on décidait de calculer, on affirmait que la limite du 1 degré Celsius d’augmentation avait été dépassée ou qu’elle allait l’être. Telle année avait rencontré une température moyenne de 1 degré et plusieurs centièmes au-dessus de la moyenne du vingtième siècle, ou tel mois ou tels mois regroupés. Or, cette fois-ci, c’est inédit : une moyenne aussi « large » – vingt années – franchit la limite la barre symbolique. Cela, c’est l’Organisation météorologique mondiale qui l’affirme. La version préliminaire (sur les neuf premiers mois de l’année) de son étude annuelle nommée State of the Global Climate a été publiée dimanche, simultanément à l’ouverture de la conférence des Nations unies par rapport aux bouleversements du climat.

L’année 2021 est seulement la sixième ou septième année la plus chaude depuis que ces températures sont définies. Néanmoins, cela suffit permet de faire grimper la moyenne sur vingt ans à 1,09 degré au-delà du plafond du 19e siècle. L’effet La Nina, phénomène météo qui, à intervalles irréguliers, engendre un « refroidissement », est une explication du classement de l’année 2021. Or, en comparaison à 2011, qui fut la dernière année à avoir rencontré un phénomène La Nina conséquent, l’année 2021 sera de 0,2 degré plus chaude. Au rythme moderne de hausse des taux de gaz à effet de serre, une augmentation conséquente de la température surviendra, à la fin du 21ème siècle, franchissant grandement la plafond de 1,5 à 2 degrés déterminé dans l’Accord de Paris.

L’étude de l’OMM

Les travaux signés de l’OMM s’attarde sur les températures mais également sur les événements météo d’ampleur de 2020 : des feux conséquents canadiens et turques jusqu’aux terribles sécheresses en Amérique du sud, sans oublier les pluies torrentielles de juillet à Zhengzhou (capitale de la province du Henan), en Chine, qui valent un an de précipitations … en une unique journée.

Il ne s’agit pas d’événements classiques qui auraient pu être enregistrés auparavant. De tels phénomènes sont tout simplement la preuve incontestable des bouleversements actuels du climat. C’est une réelle preuve de l’augmentation du niveau des mers. D’ailleurs, cette dernière est de plus en plus rapide. La tendance augmente depuis 2013 et un record pourrait tomber en 2021. Le pourcentage annuel d’augmentation du niveau des eaux (mers et océans) a doublé depuis une trentaine d’années.

Augmentation du niveau moyen des mers des années 1993 à 2021

L’étude intègre des données récoltées par les agences des Nations unies, dont celle experte dans l’agriculture et l’alimentation (nommée FAO).

Ainsi, différents paragraphes sur l’insécurité alimentaire et les déplacements de populations sont présents. Il s’agit de phénomènes provoqués et amplifiés par les événements météorologiques modernes d’ampleur et/ou les dégradations envers les écosystèmes.