2023 : année record pour le pétrole

Selon le récent rapport mensuel publié par l’Agence Internationale de l’Énergie, la demande mondiale de pétrole connaît une expansion historique, stimulée par les déplacements aériens estivaux, la hausse de l’utilisation du pétrole dans la production électrique et la croissance de l’activité pétrochimique en Chine. Les projections indiquent une augmentation prévue de la demande de pétrole au niveau mondial, estimée à 2,2 millions de barils par jour, portant le total à 102,2 millions de barils par jour d’ici 2023, marquant ainsi un niveau jamais atteint auparavant. Il est à noter que la Chine représente plus de 70 % de cette croissance.

Demande de barils : un score jamais-vu !

L’économie est actuellement en phase de reprise, ce qui se traduit par une augmentation de la demande de pétrole. Toutefois, le rebond post-pandémique montre des signes d’essoufflement, tandis que les conditions économiques restent mitigées. Les normes de performance plus strictes et la montée en puissance des nouveaux véhicules électriques exercent également une pression sur la demande de pétrole, ce qui devrait entraîner une croissance moins soutenue, avec une prévision d’augmentation d’un million de barils par jour d’ici 2024.

L’AIE révise à la hausse ses prévisions de croissance pour la demande mondiale de pétrole en 2023, la portant à un niveau sans précédent. Selon son dernier rapport mensuel, la demande devrait atteindre une moyenne de 102,2 millions de barils par jour.

L’AIE précise que la demande mondiale de pétrole devrait connaître une augmentation de 2,2 millions de barils par jour en comparaison à l’année précédente, atteignant ainsi un total de 102,2 millions de barils par jour en 2023. De plus, l’agence met en évidence que plus de 70 % de cette croissance sera attribuable à la Chine.

Consommation inédite pour le mois de juin

Selon l’AIE, il s’agit du “niveau annuel le plus élevé jamais enregistré”, ce qui avait été anticipé dès février avec une prévision record pour cette année à 101,9 millions de barils par jour, en comparaison des 99,9 mb/j en 2022 et des 97,6 mb/j en 2021.

La demande mondiale de pétrole ne perd pas de temps et a même déjà “atteint un pic de 103 millions de barils par jour (mb/j) en juin, et une nouvelle hausse est envisagée en août”, relève l’agence, une entité affiliée à l’OCDE ayant son siège à Paris.

Selon l’AIE, cette poussée record de la demande mondiale de pétrole est alimentée par les voyages aériens estivaux, par la forte croissance de l’activité pétrochimique en Chine ainsi que par l’accroissement de l’utilisation du pétrole (fioul) dans la production d’électricité.

Offre plus faible mais demande en augmentation

Cette forte demande de pétrole survient dans un contexte de tensions sur les marchés, alors que “l’offre mondiale de pétrole a connu une baisse de 910 000 barils par jour pour atteindre 100,9 mb/j en juillet. Une réduction significative de la production saoudienne au cours de ce mois a entraîné une diminution de la production totale du groupe OPEP+ de 1,2 mb/j à 50,7 mb/j, tandis que les volumes en dehors de l’OPEP+ ont augmenté de 310 000 barils par jour pour atteindre 50,2 mb/j”, explique en détail l’agence.

Bien que le monde soit exhorté à réduire sa dépendance aux énergies fossiles, qui ont un impact négatif sur le climat, afin de contenir le réchauffement planétaire à +1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, l’AIE anticipe un ralentissement de la croissance de la demande de pétrole pour l’année 2024. “Alors que la reprise post-pandémique a déjà fait de grands progrès et que la transition énergétique s’accélère, la croissance ralentira pour atteindre 1 million de barils par jour en 2024”, prédit l’agence.